Selon où l’on se place à la table des négociations salariales, le terme sera utilisé à une fin différente. L’évolution de la productivité en Suisse sert en effet de justification pour les deux parties. Pour les syndicats, c’est très clair: «Les gains de productivité n’ont pas été redistribués aux travailleuses et travailleurs. Le besoin de rattrapage est donc bien réel parmi les bas et moyens revenus», expliquait Vania Alleva, présidente d’Unia, en avril dernier. En face, le constat est différent: la productivité suisse a tendance à stagner, elle devrait davantage augmenter pour justifier des hausses de salaires.