Publicité

Raiffeisen s’affirme comme troisième banque suisse

Grâce à la crise financière, l’union des coopératives augmente ses parts de marché des hypothèques et de l’épargne. Les tourmentes boursières font baisser son bénéfice de 19,5%

La banque Raiffeisen a vécu une très bonne année 2008. Bénéficiant de la crise financière, elle a progressé plus vite que le marché sur ses deux principaux segments, les fonds de la clientèle et l’épargne. Par contre, son bénéfice net s’affiche en baisse de 19,5%, à 564 millions de francs.

Deux raisons à cela: l’augmentation des charges de 8,3%, à 1,44 milliard, en raison de la croissance des affaires, et la baisse de 5,6% des revenus tirés du négoce de titres, à 230 millions. Le groupe anticipe une année 2009 en croissance.

Les fonds de la clientèle ont progressé de 9,94 milliards de francs, soit 10,6%, pour atteindre 104,1 milliards de francs. «Une croissance de près de 1 milliard de francs par mois», s’est réjoui Patrik Gisel, vice-président de la direction, lors de la présentation des résultats jeudi à Lausanne.

Gros engagement hypothécaire

Le segment des hypothèques a crû pour sa part de 7,6% pour passer la barre des 100 milliards de francs, à 101,43 milliards. Ce rythme est deux fois plus rapide que le marché suisse. L’union coopérative revendique désormais une part de marché de 14,6%. La croissance se concentre avant tout dans les régions de Zurich et de l’Arc lémanique.

Les apports de fonds et les hypothèques, principalement, ont permis une croissance du bilan de 6,9%, à 131,57 milliards de francs, au 31 décembre. Raiffeisen renforce ainsi sa position de troisième groupe bancaire suisse par la taille des actifs, derrière UBS et Credit Suisse et devant la Banque cantonale de Zurich (113,2 milliards de francs à la fin 2008).

Constituant 77,1% du bilan, les hypothèques pourraient-elles met­tre le bilan en danger en cas de baisse marquée des prix immobiliers? «La moyenne des prêts hypothécaires est de 200 000 francs. Les nouvelles affaires portent en général sur des crédits de moins de 1 million. Enfin, l’obligation d’apporter des fonds propres de 20% au minimum est une protection», répond Marie-Françoise Perruchoud-Massy, vice-présidente du conseil d’administration.

Les crédits à risque s’élèvent à 393 millions de francs, soit 0,36% du bilan, une proportion très modeste et stable.