La recherche en finance genevoise s'autofinance grâce à la Chine

Lancé il y a dix ans à Genève, l’institut de recherche en finance GFRI est devenu autonome grâce au programme de doctorat professionnel en gestion de fortune qu’il enseigne à Pékin

En analysant l'activité du cerveau pendant un investissement, la chercheuse genevoise Kerstin Preuschoff veut identifier les zones qui sont activées lorsqu’un banquier prend une mauvaise décision ou comprendre si le cerveau d’un investisseur se représente le niveau de récompense et de risque impliqués dans une opération — © Arnd Weidmann/Reuters

Sébastien Ruche

Publié le 27 mai 2019 à 19:11. Modifié le 10 juin 2023 à 15:16.

Il est possible de faire de la recherche académique de pointe à Genève et d’être autonome sur le plan financier. C’est ce que prouve le Geneva Finance Research Institute (GFRI). L’institut de recherche, qui fête ce mardi ses 10 ans, a été soutenu financièrement à ses débuts par la Fondation Genève Place Financière. Mais il s’autofinance depuis 2016, grâce à la Chine.

Le GFRI a en effet créé un programme payant de doctorat professionnel avec une spécialité en gestion de fortune, dispensé exclusivement à Pékin – une première pour une institution suisse. Des professeurs du GFRI assurent la moitié des dix cours qui ont attiré près de 270 étudiants au total. Le GFRI continue à collaborer avec la place financière, notamment sur des conférences, mais sans recevoir de financement.

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