Soupçons sur le groupe Adani: «Ce qui compte, c'est que le marché y croit ou pas»
Inde
AbonnéMis en cause par un investisseur qui parie sur la baisse de son action, le conglomérat indien est sous pression. Comment un investisseur activiste peut-il faire trembler un gérant industriel à la bourse? Les explications de Tony Berrada, professeur de finance à l’Université de Genève
Soixante-huit milliards de dollars: la baisse de la capitalisation boursière du groupe Adani et de ses diverses entités a été vertigineuse ces trois derniers jours. La cause: des affirmations de Hindenburg Research, un investisseur spécialisé dans la vente à découvert (une stratégie qui consiste à parier sur la baisse d’un actif financier), selon lesquelles le conglomérat indien serait une gigantesque fraude – ce que le patron d’Adani a démenti dimanche. Comment fonctionnent les vendeurs à découvert et pourquoi parviennent-ils à convaincre les marchés? Les explications de Tony Berrada, professeur de finance à l’Université de Genève, qui estime qu’Adani aurait tout intérêt à attaquer en justice Hindenburg Research.