Mais nous prévoyons de bonnes perspectives de croissance pour les Etats-Unis et estimons que les taux longs iront à 4,90% dans trois mois. En effet, le marché a tort d'envisager déjà des baisses du taux directeur de la Fed, car la croissance devrait être de retour l'an prochain. Certes l'effet négatif des investissements immobiliers a soustrait 1% à la croissance du PIB au troisième trimestre, mais malgré cet effet le scénario de croissance reste optimiste, avec un consommateur qui continue de contribuer à la croissance. Dès lors, une fois que les attentes de baisses des taux directeurs américains auront quitté le marché, nous verrons un impact positif sur les rendements obligataires.
Dans la zone euro, nous attendons là aussi des rendements en hausse, à 3,90% - 4,0%. Les rendements européens seront influencés par les évolutions aux Etats-Unis et par le comportement de la BCE, qui va relever encore ses taux cette semaine et devrait poursuivre le resserrement l'an prochain.
Mais la courbe des taux ne s'inversera pas non plus en Europe. La croissance dans la zone est portée par une base plus large que par le passé, les marchés émergents contribuant dans une large mesure aux perspectives de croissance européennes, ainsi que le marché domestique européen, alors que les Etats-Unis y avaient joué un rôle significatif historiquement. On verra donc dans la zone une croissance qui divergera légèrement des Etats-Unis, mais sera positive.