Le patron d’UBS, sur le départ, va tirer sa révérence sur un bond du bénéfice au troisième trimestre, qui a quasiment doublé, grâce notamment à un gain exceptionnel dans ses activités de gestion d’actifs, a annoncé la banque suisse mardi.

La banque aux trois clés a vu son produit d’exploitation bondir de 26,1% sur un an à 8,9 milliards de dollars entre juillet et fin septembre, alors que les charges opérationnelles ont gonflé de 10,7% à 6,4 milliards, a-t-elle détaillé mardi dans un communiqué.

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L’établissement zurichois a également enregistré une envolée de sa rentabilité, le résultat d’exploitation bondissant de 91,7% à 2,6 milliards de dollars. Le bénéfice net a quant à lui été multiplié par près de deux à 2,1 milliards.

Fin septembre, les avoirs sous gestion atteignaient 3807 milliards de dollars, en hausse par rapport aux 3588 milliards de fin juin. Ces chiffres clés sont nettement meilleurs qu’anticipés par les analystes consultés par AWP. Le groupe a néanmoins profité sur la période d’apports exceptionnels de 526 millions de dollars provenant notamment de la vente de sa participation dans Fondcenter et de droits de propriété intellectuelle.

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Les résultats de la banque incluent également des charges pour pertes sur crédits de 89 millions de dollars. UBS a néanmoins assuré que la majorité de ses positions de crédit étaient «de premier ordre» et que les mesures adoptées par la Suisse et le rebond des marchés «ont contribué à encore diminuer le risque» à ce niveau.

Dans la gestion de fortune, son cœur de métier, le groupe a vu le bénéfice avant impôts enfler de 18% à 1,1 milliard de francs, porté par l’Asie et les Amériques. L’afflux net d’argent frais a atteint 1,4 milliard, en net retrait par rapport aux 9 milliards engrangés au deuxième trimestre.

Actionnaires récompensés

UBS prévoit de gâter ses actionnaires. Le versement de la deuxième tranche du dividende de 0,365 dollar prévu au titre de 2019 doit intervenir le 27 novembre. La banque s’est également engagée à redistribuer son capital excédentaire et déjà mis de côté 1,0 milliard de dollars pour le dividende de cette année.

L’établissement de la Paradeplatz a par ailleurs provisionné 1,5 milliard de dollars supplémentaires pour d’éventuels rachats d’actions. Avare en prévisions, le groupe a expliqué que face à la pandémie de Covid-19 des perspectives précises étaient difficiles à établir.

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Il s’agit des derniers résultats d’UBS présentés par le directeur général Sergio Ermotti, qui sera remplacé à partir du 1er novembre par le néerlandais Ralph Hamers, ex-patron du groupe bancaire ING. Le patron sortant doit quant à lui prendre en 2021 la présidence du conseil d’administration de Swiss Re. «UBS a toutes les cartes en main pour écrire, sous la direction de Ralph Hamers, un nouveau chapitre florissant de son histoire», a estimé Sergio Ermotti dans un communiqué.