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Un test «sans intérêt» s’il n’est pas public

Publier les résultats est essentiel, pour beaucoup d’experts

Pour certains, les tests de résistance doivent être effectués à l’ombre et les banques dont les fonds propres sont jugés insuffisants recapitalisées en catimini. En Suisse, par exemple, il arrive que la Finma réalise ce type d’examen sans en informer le public, ni sur leur fréquence, ni sur leurs résultats.

Dans le cas européen, pourtant, nombre d’experts considèrent que la publication des conclusions de l’examen est essentielle: elle pourra, espèrent-ils, une fois pour toutes faire revenir la confiance dans le secteur et, ainsi, mettre l’huile dans les rouages nécessaire pour un redémarrage solide de l’économie.

Hedge funds en chasse

«Ce genre d’exercice n’a aucun intérêt s’il n’est pas public, juge Loïc Bhend. Prenons le cas d’une banque qui échoue: quelle est la valeur du test si on la laisse continuer sans rien dire? Ou, pire, si on reconnaît qu’une banque n’a pas passé mais qu’on ne dit pas laquelle? Cela ne ferait qu’exciter les hedge funds et les spéculateurs qui vendraient à découvert (short) toutes les banques potentiellement dans cette situation.» Nicolas Véron est plus nuancé, il estime que la publication peut se discuter dans certains cas. Mais, ici, son intérêt ne fait aucun doute: «Le retour de la confiance passe avant tout.»