Cotée au segment GEM de la bourse de Hongkong réservé aux sociétés à forte volatilité, Venturepharm emploie 500 personnes et a réalisé un chiffre d'affaires de 17,9 millions de reminbi (2,84 millions de francs suisses), en hausse de 152%, au deuxième trimestre. Le bénéfice net atteint 926000 francs. «La Chine va mettre en place une politique de santé moderne basée sur une industrie qui ressemblera aux groupes occidentaux», explique Jacques Mechelany, administrateur-délégué d'Heritage fund management. Grâce aux contacts existants, il juge Venturepharm en excellente position pour prendre rapidement ce virage synonyme de forte croissance.
Les dépenses pharmaceutiques augmentent de 15 à 20% par an en Chine en raison de l'enrichissement d'une partie de la population, qui prend en charge personnellement plus de la moitié des frais de santé. Le marché chinois, dominé par quatre entreprises locales vendant des médicaments génériques, représente déjà près de 35 milliards de francs suisses. «Ce sera le septième mondial en 2009 et le deuxième en 2020, derrière les Etats-Unis, explique William X. Guo. Les Chinois savent que la médecine traditionnelle chinoise permet de conserver la santé mais qu'il faut des médicaments occidentaux pour soigner des maladies graves».
Rêve américain
La moitié du chiffre d'affaires de Venturepharm est constitué de contrats de sous-traitance, en majorité des essais cliniques, effectués pour des groupes occidentaux. William X. Guo entend mettre pied aux Etats-Unis en utilisant les 15 millions de francs de l'emprunt obligataire pour acheter une petite société américaine. L'emprunt, largement souscrit, offre un coupon de 3,5% durant cinq ans.