Vontobel réitère ses velléités en terre genevoise

Le directeur général de Vontobel Zeno Staub était à Genève jeudi pour ce qui représente désormais sa traditionnelle rencontre annuelle avec la presse romande. L’occasion de présenter, dans les grandes lignes, les résultats trimestriels de la banque zurichoise publiés le jour même. Les actifs «sous conseil» ont ainsi progressé de 140,1 milliards de francs fin juin à 143,7 milliards fin septembre. Dont 93,1 milliards pour la division gestion d’actifs.

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Si la banque n’a pas publié son bénéfice net (celui-ci avait progressé de 8% sur au premier semestre à 105,7 millions de francs), Zeno Staub a néanmoins rappelé que l’environnement actuel était loin d’être idéal. Non seulement en raison des taux d’intérêt négatifs, mais aussi à cause du peu de volatilité sur les marchés financiers. «Les clients sont très prudents aujourd’hui et ne font que très peu d’opérations. Ils maintiennent des positions en cash extraordinaires en attendant de voir ce que feront les banques centrales», a-t-il notamment expliqué.

Zeno Staub s’est néanmoins réjoui de la bonne tenue de la banque, notamment dans l’activité de gestion de fortune où la croissance des nouveaux capitaux nets s’est inscrite dans la fourchette visée de 3% à 5%. A Genève, les avoirs sous gestion ont même progressé de 20% depuis le début de l’année pour s’inscrire à 2,5 milliards de francs fin septembre (sur un total de 5 milliards gérés), a-t-il souligné «Nous avons progressé dans les marchés clés que sont pour nous la Suisse et le Moyen-Orient, s’est-il félicité. Nous avons également réussi à attirer des gérants talentueux dans nos équipes.»

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Présent à ses côtés, le responsable de la branche genevoise de la banque Lionel Pilloud a confirmé cette bonne performance: «Nous avons recruté quatre gérants depuis l’année dernière ce qui porte nos équipes genevoises à une soixantaine de personnes», a-t-il souligné.

Un prix oscillant entre 1% et 1,5% des actifs

Déjà évoquée l’année dernière, la volonté de procéder à une acquisition en terre genevoise a été réitérée jeudi par Zeno Staub. Ce dernier a d’ailleurs dressé le portrait de la cible idéale: «Entre 5 et 15 milliards de francs sous gestion, une structure opérationnelle en Suisse pour que des synergies soient possibles, une cohérence au niveau des clientèles et de la culture d’entreprise et, enfin, un prix qui soit acceptable pour nos actionnaires.» Celui-ci devrait ainsi osciller, selon lui, entre 1% et 1,5% des avoirs sous gestion.

«Pour l’instant nous avons eu davantage de succès pour opérer des acquisitions dans le domaine de la gestion d’actifs», a reconnu Zeno Staub. La dernière en date, celle de l’ancienne filiale de Raiffeisen Vescore (15 milliards d’actifs sous gestion), a d’ailleurs été clôturée en un temps record, s’est-il félicité. Annoncée au mois de juin, l’opération a été bouclée le 20 septembre. Les équipes lausannoises de Vescore ont par ailleurs été regroupées à Genève. Ce à quoi Lionel Pilloud s’est empressé de préciser qu’il restait de la place dans ses bureaux actuels pour augmenter les effectifs de 20-25%.

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