A Wall Street, les indices sont en hausse après des propos rassurants de Jerome Powell
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Le patron de la Fed a affirmé vendredi que la Banque centrale se montrerait «patiente» avec les taux d'intérêt. La Banque centrale chinoise a également contribué a rassurer les investisseurs en annonçant une nouvelle réduction du taux de réserves obligatoires des banques

L'enthousiasme des investisseurs s'accentuait vendredi à Wall Street, le Nasdaq prenant 4% dans le sillage de propos conciliants du patron de la Banque centrale américaine Jerome Powell, d'un rapport solide sur l'emploi américain, et de mesures chinoises. Vers 18h (GMT), l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, prenait 4,21% à 6 735,33 points, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnant de son côté 3,39% à 23.456,08 points, et le S&P 500 3,42% à 2.531,73 points.
Lors d'une conférence à Atlanta vendredi, M. Powell a affirmé que la Banque centrale resterait «patiente» concernant ses taux d'intérêt. «La politique monétaire n'est pas sur une trajectoire pré-conçue», a-t-il ajouté. «Il a dit exactement ce que le marché voulait entendre», a réagi Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.
Redoutant déjà un ralentissement de l'économie, les investisseurs s'inquiètent du rythme des hausses de taux de l'institution et des risques de renchérissement qu'elles font peser sur le coût du crédit pour les ménages et les entreprises aux Etats-Unis. M. Powell a également affirmé qu'il ne démissionnerait pas si Donald Trump, qui l'a publiquement et sévèrement critiqué, le lui demandait.
Triple bonne nouvelle
Les indices évoluaient déjà en hausse avant cette prise de parole, aidés par l'annonce de la Banque centrale chinoise (PBOC) d'une nouvelle réduction du taux de réserves obligatoires des banques, en soutien à l'économie dans un contexte de guerre commerciale entre Pékin et Washington.
Sur ce point, le ministère chinois du Commerce a confirmé vendredi que des négociateurs des Etats-Unis se rendraient en Chine lundi et mardi pour le premier tête-à-tête entre les deux puissances depuis que les chefs d'Etat des deux pays se sont rencontrés début décembre pout tenter d'apaiser leur différend commercial.
Ces deux nouvelles ont «offert un choc d'adrénaline» aux marchés, a affirmé Patrick O'Hare de Briefing. Les investisseurs avaient été sonnés plus tôt dans la semaine par deux annonces montrant que l'économie chinoise n'était plus aussi rugissante: la contraction de l'activité manufacturière fin 2018 et le plongeon de 10% d'Apple jeudi sur fond de ventes moins robustes dans le pays.
Ils ont également accueilli avec enthousiasme vendredi le traditionnel rapport mensuel américain sur l'emploi, celui-ci montrant pour décembre un bond des créations de postes, une progression du salaire horaire moyen au plus haut depuis août, et une hausse du taux de chômage à 3,9% mais liée à une augmentation du taux de participation à l'emploi, un élément également perçu positivement. Le rapport est «spectaculaire», selon les analystes de Pantheon Macro.