Le remplacement mardi de Martin Senn par Tom de Swaan à la tête de Zurich Insurance «est indépendant des suppressions d'emplois et de la délocalisation annoncées jeudi», explique au Temps le porte-parole de Zurich Insurance. «Les mesures ont été prises avant le changement à la direction», ajoute-t-il.

«L'assureur annonce toutefois une accélération des mesures d'économies présentées à la journée des investisseurs, le 21 mai, en raison des résultats de la division non-vie au troisième trimestre», selon le service de presse.

Les mesures sont les suivantes: L'administration et les services informatiques délocalisent 300 emplois de Zurich à l'étranger d'ici la fin 2018. Les places de travail correspondent à des «services partagés» qui seront déplacés à Cracovie, Bratislava, Barcelone et en Grande-Bretagne. Le nombre cité ne se traduit pas par un nombre identique de licenciements. Les personnes concernées ont la possibilité de rester dans le groupe, soit dans les villes ci-dessus soit dans d'autres postes en Suisse, selon Zurich.

En outre, 360 emplois au services des multinationales seront supprimés dans le monde, y compris en Suisse. «Aucun emploi n'est réduit en Suisse romande dans le cadre de ces mesures», selon la société.

L'assureur emploie 7000 collaborateurs dans note pays, sur un total de 55 000 dans le monde. Le groupe ne modifie pas son objectif qui est d'économiser plus d'un milliard de dollars d'ici la fin 2018 et 300 millions de dollars d'ici la fin 2016.

L'action Zurich a réagi négativement à l'information. Le titre était en baisse de 1,6% à 262,70 francs dans l'après-midi. La capitalisation boursière de Zurich Insurance atteint 39,7 milliards de francs.

Le groupe avait déjà annoncé la diminution de 500 emplois en Allemagne d'ici la fin 2018 et de 440 au Royaume Uni d'ici la fin 2017. En outre, en vertu des mauvaises performances de l'assurance non-vie, Zurich Insurance veut supprimer 200 postes à responsabilités supranationales mais situés en Suisse, Royaume Uni, Irlande et Etats-Unis.