Le bénéfice net de Zurich Insurance après neuf mois est en baisse de 27% à 2,27 milliards de dollars pour un chiffre d’affaires en recul de 5% à 51,8 milliards de dollars.
«L’assurance dommages (General Insurance) concentre les problèmes du groupe, alors que les autres branches se développent comme prévu», a indiqué George Quinn, directeur financier. Zurich Insurance y enregistre une perte d’exploitation de 183 millions de dollars au troisième trimestre. Mesure d’efficacité de l’assurance, le ratio combiné (rapport entre frais de gestion et coûts de sinistre sur le total des primes encaissées) se détériore vivement et s’élève à 108,9%. Plus ce rapport est élevé et plus la rentabilité est basse. Lors de la présentation aux analystes, Martin Senn, directeur général, a mis en exergue 15 sous-segments de l’assurance non-vie largement déficitaires. Leur taux combiné a explosé à 143% (94% pour le reste du groupe) et leur perte atteint 3,3 milliards de dollars. On y trouve par exemple l’assurance de véhicules aux Etats-Unis, la responsabilité civile dans la construction aux Etats-Unis et la responsabilité civile et l’assurance d’immeubles pour les grandes entreprises.
Le rendement des placements s’élève à 6 milliards de dollars après neuf mois, ce qui correspond à un rendement net de 3% (non annualisé), contre 3,3% l’an dernier après neuf mois.
Après une analyse approfondie de l’assurance dommages (General Insurance), le groupe déclare avoir «commencé la mise en œuvre d’un plan d’action destiné à améliorer la performance, réduire la volatilité et rapidement augmenter la rentabilité». Ces mesures comprennent des changements dans les équipes de direction, la renégociation ou la sortie de certaines affaires peu rentables et des mesures d’efficience. Au début octobre, la société avait déjà annoncé la suppression de 500 des 5500 emplois dont elle dispose en Allemagne.
L’objectif consiste à renforcer la discipline du groupe dans la souscription d’assurance, réduire les dépenses pour les grands sinistres et économiser. «La question aujourd'hui consiste à savoir si la direction pourra mettre en oeuvre ces mesures et quand conviendra-t-elle les investisseurs?», explique un analyste de Barclays.
Le groupe expliquera en février, à la présentation des résultats annuels, la façon dont il entend utiliser l’excédent de fonds propres de 3 milliards de dollars. La question consiste à savoir si elle entend procéder à des acquisitions, rembourser du capital ou privilégier une croissance organique. Le versement du dividende n’est pas remis en cause.