La FINMA sous surveillance
Contrôle
Le ministre des finances, Hans-Rudolf Merz a mandaté deux experts chargé d’examiner, d’ici mars 2010, les défaillances de la FINMA dans le cadre notamment de l’affaire UBS
Les professeurs indépendants Hans Geiger de l’Université de Zurich et le Britannique David Green, Advisor on International Affairs to the Financial Reporting Council ont été mandatés par le Département des finances pour examiner le rôle joué par l’Autorité fédérale de surveillances des marchés financiers (FINMA) dans l’affaire UBS. Les expert auront pour tâche de passer à la loupe le rapport de l’Autorité fédérale rendu en septembre dernier.
Leurs analyses serviront au Conseil fédéral, qui doit lui-même remettre au Parlement un rapport sur les défaillances de la surveillance des marchés financiers et proposer des mesures pour y remédier. En jeu: la façon dont la FINMA a fonctionné durant la crise financière, notamment face à l’UBS.
D’aucun comme le conseiller national Philipp Müller (PLR/AG) se demande si la grande banque n’aurait pas menti en affirmant bien se porter juste avant que l’Etat ne vole à son secours. Dans sa réponse à une interpellation de l’Argovien, le Conseil fédéral renvoie à l’examen en cours des activités de l’autorité de surveillance.
En attendant de rendre son rapport, le gouvernement «se limite à reproduire le point de vue et les réponses de la FINMA». Ainsi, informer le public durant la préparation du plan de sauvetage «aurait eu un effet déstabilisateur intolérable sur la banque».
«Cela aurait fortement augmenté le coût du train de mesures de stabilisation pour la Confédération». Et le gouvernement d’estimer que «la manière dont l’information a été communiquée était judicieuse et conforme aux souhaits des autorités».
Le gouvernement juge en outre que l’UBS a respecté à tout moment les prescriptions en vigueur en matière de liquidités et qu’elle n’a fourni aucune information mensongère à la Commission fédérale des banques.