Cette reprise est «tirée par les performances solides des économies asiatiques et une stabilisation ou une reprise modeste ailleurs», ont ajouté les auteurs de ce rapport, publié en vue des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Istanbul. Les économies en développement devraient ainsi connaître une croissance beaucoup plus forte (5,1%) que les pays développés (1,3%). Celle de l’Asie en développement (7,3%) contrasterait avec celle des Etats-Unis (1,5%), du Japon (1,7%) et surtout de la zone euro (0,3%).
Le Fonds prévoit que «la reprise sera lente, parce que les systèmes financiers restent endommagés, que le soutien du secteur public devra progressivement être retiré, et que les ménages dans les économies qui ont subi un effondrement du prix des actifs continueront à reconstituer leur épargne». En particulier, «cela prendra du temps avant que les perspectives pour l’emploi ne s’améliorent de manière significative», a estimé le FMI, avec un chômage qui continue de monter et «devrait connaître un pic à plus de 10% de la population active dans les économies développées».
Meilleures perspectives pour la Suisse
Pour la Suisse aussi les perspectves s’améliorent, le FMI table désormais sur une croissance de 0,5% l’année prochaine, alors qu’il prévoyait auparavant un recul de 0,3%. Pour 2009, le recul du produit intérieur brut (PIB) devrait s’inscrire à -2%. Fin avril encore, ce dernier prévoyait une baisse de 3%.
Zone Euro
Le Produit intérieur brut de la zone Euro va augmenter de 0,3% en 2010, selon l’étude, alors qu’en juillet, le FMI pariait encore sur un recul de O,3% en 2010.
Pour 2009, le FMI s’attend à une récession de -4,2%, prévision là aussi relevée par rapport à sa projection de l’été dernier (-4,8%). «Au deuxième trimestre 2009, le PIB s’est moins contracté que prévu initialement. La France et l’Allemagne ont affiché des croissances positives», souligne le FMI.
DSK optimiste
«La reprise économique globale a réellement commencé» mais «la crise n’est pas terminée», a déclaré jeudi à Istanbul le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn. «La reprise a réellement commencé (...) ce qui veut dire que la croissance revient», a-t-il estimé en s’adressant à des étudiants de l’Université Bilgi de la métropole turque. Dominique Strauss-Kahn a toutefois prévenu que «la crise n’est pas terminée».
«Tant que le chômage ne décroît pas, il est difficile de dire que la crise est terminée», a souligné le chef de l’institution multilatérale, relevant également la poursuite des risques dans le système financier mondial.