Lors de l’audience, ce lundi, les documents incomplets de la partie plaignante n’ont pas su convaincre le juge Popplewell, chargé de l’affaire. Pire, la Cour estime que les avocats du FSDEA l’ont induite en erreur. De son côté, Quantum Global a pu présenter des rapports valides et transparents devant le tribunal, précise le communiqué de l’entreprise.
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Une affaire sans fin
Malgré tout, l’affaire est loin d’être définitivement réglée. Luanda ayant fait appel, le jugement émis ce lundi sera remis en question le 10 août prochain devant la Cour d’appel. En attendant l’appel, 560 millions de dollars sont toujours gelés.
Pour que le jugement soit applicable dans les autres pays où Quantum Global est en conflit avec l’Angola, la société sera amenée à plaider sa cause dans les différentes juridictions étrangères, comme celle de la Suisse. L’entreprise a notamment appelé à plusieurs reprises à une «audition équitable» à Maurice, où près de 25 comptes bancaires, pour un montant de 150 millions de francs y sont gelés.
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Dommages collatéraux
Jean-Claude Bastos, fondateur de Quantum Global, s’avoue ravi de la décision dans un communiqué publié mardi. «J’ai toujours su que la vérité sur notre travail avec le fonds angolais allait sortir.» Suite à cette affaire, l’entreprise déplore des pertes importantes. «L’ordre de gel a fortement affecté nos projets d’investissement sur le continent africain. Il a causé de graves difficultés à nos employés en Angola, à Maurice et en Suisse, car beaucoup d’entre eux n’ont pas été payés depuis des mois.»