Le fonds souverain de Singapour, la maison japonaise de courtage Mitsui & CO et un fonds de pension canadien figurent parmi les acheteurs potentiels de la division agriculture, a de son côté rapporté l’agence financière Bloomberg News. Une filiale qui pourrait valoir jusqu'à 10 milliards de dollars.
L’action de la société zougois spécialisée dans le trading et l'extraction de matières premières a connu des séances en montagnes russes ces derniers temps. La baisse des cours des matières premières faisant notamment douter les investisseurs de la solvabilité du groupe, rappelle l’AFP.
La semaine dernière, Glencore avait connu des jours noirs sur les marchés financiers avant de rebondir. Poussée dans ses retranchements, la direction du groupe avait finalement publié un communiqué pour assurer n’avoir «aucun problème de solvabilité», tentant de couper court aux rumeurs de retrait de la cote.
C’est une note publiée par les analystes de la banque sud-africaine Investec qui avait mis le feu aux poudres, évoquant la possibilité de voir «s’évaporer presque toute la valeur de Glencore».
Plus généralement, l’action Glencore est sous forte pression depuis le début de l’année alors que les investisseurs s’inquiètent du niveau de sa dette dans un contexte de forte baisse des cours des matières premières, plombées par le ralentissement de la croissance chinoise.
Après avoir vu ses résultats plonger dans le rouge au premier semestre, le groupe avait tenté de rassurer les marchés début septembre en annonçant une série de mesures drastiques pour reprendre le contrôle de son bilan.
Celles-ci incluaient entre autres une augmentation de capital, des coupes dans les dépenses d’investissement, la vente de certains actifs ou encore la suspension de la production dans deux mines de cuivre en Zambie et en République démocratique du Congo.
Glencore avait dit vouloir réduire sa dette de 10 milliards de dollars pour la ramener aux environs de 20 milliards.
Cette série de mesures a néanmoins peiné à convaincre les investisseurs, nombre d’entre eux continuant de se soucier de sa note de crédit. Celle-ci conditionne en effet les taux auxquels la société peut emprunter dans un secteur très gourmand en capitaux.