Pour les observateurs, la stratégie de Glencore viserait notamment à profiter du contango, une situation dans laquelle les prix à termes sont plus élevés que pour une livraison immédiate. Certains, à l’instar du blog financier Zero Hedge, allant même jusqu’à parler de manipulation des prix. L’offre de Brent devrait en effet se réduire au mois de juin - en raison de travaux de maintenance dans le gisement d’Ekofisk au large de la Norvège, selon Reuters – si bien que les prix pourraient encore monter d’ici là. Le baril de Brent a déjà gagné près de 30% depuis le début de l’année, passant de 37.2 à 47.8 dollars.
Accord avec Téhéran?
Glencore ne s’intéresse pas qu’au pétrole de la mer du Nord ces derniers temps. Dans une interview au Wall Street Journal jeudi, un responsable de la compagnie nationale iranienne de pétrole (NIOC) indique que son pays est sur le point de signer des accords de longue durée, pour la vente de brut, avec deux sociétés basées en Suisse: Glencore et Vitol. Glencore serait par ailleurs l’une des premières entreprises occidentales à avoir acheté des produits pétroliers iraniens – mais pas de brut – depuis la levée des sanctions au mois de janvier, assure le journal.
Contacté vendredi, Glencore n’a pas souhaité commenter ces informations. Pour mémoire, le groupe a enregistré une perte de 8,1 milliards de dollars (8,3 milliards de francs) en 2015 tandis que son chiffre d’affaires a chuté de 23% à 170 milliards de dollars. Ses activités de négoce et de courtage ont quant à elles reculé de 11% à 2,7 milliards de dollars. Durant cet exercice, le groupe zougois a non seulement souffert de la baisse des cours mais aussi et surtout d’une importante dépréciation de ses actifs, d’effets de change défavorables ainsi que d’amortissements.