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Le groupe Vontobel s’empare de Commerzbank (Suisse)

Le groupe Vontobel s’empare de Commerzbank (Suisse) pour un montant non dévoilé. L’opération permet à la banque privée zurichoise de renforcer sa présence en Suisse et d’accroître sa clientèle internationale.

Grâce à cette acquisition, Vontobel va augmenter de 20% les fonds qu’elle gère dans sa division Private Banking à environ 28 milliards de francs. La transaction doit encore être validée par les autorités compétentes, a indiqué le groupe jeudi dans un communiqué.

Vontobel va financer l’opération en puisant dans sa caisse et ses liquidités, a expliqué son patron Herbert Scheidt, lors d’une conférence téléphonique. La manoeuvre est rendue possible grâce à la dotation élevée en fonds propres du groupe. Dans les années de boom, il a accumulé des réserves qui lui permettent, maintenant que les prix sont à la baisse dans le Private Banking, d’effectuer des acquisitions, a-t-il ajouté.

Présence à Genève Commerzbank (Suisse) est basée à Zurich. La banque dispose d’une succursale à Genève ainsi que d’une filiale à Vienne. Elle gère pour 4,5 milliards de francs de fonds. L’établissement disposait à fin 2008 d’un capital propre de 214 millions pour une somme de bilan de 706 millions. Le groupe compte 127 collaborateurs.

Quelques postes devraient être supprimés suite au rachat par Vontobel.

Afin que les clients de la filiale helvétique de Commerzbank puissent s’y retrouver, il est prévu que les deux unités clientèle privée soient rassemblées en une seule entité dans le courant du premier trimestre 2010. Le nom Commerzbank va disparaître, les unités acquises opéreront sous le nom Vontobel.

2e banque allemande Vontobel est spécialisé dans la gestion de fortune pour une clientèle privée et des investisseurs institutionnels ainsi que dans la banque d’affaires. Le groupe emploie plus de 1300 personnes à travers le monde. A fin 2008, il gérait environ 100 milliards de fonds.

Commerzbank, de son côté, traverse une mauvaise passe. La deuxième banque allemande, a essuyé une perte nette de 861 millions d’euros (1,3 milliard de francs) au premier trimestre, contre un bénéfice pro forma de 236 millions une année auparavant.

Le groupe a une nouvelle fois subi la loi de dépréciations d’actifs en raison de la crise sur les marchés financiers, de pertes massives sur provisions pour risques et charges et des difficultés financières de Dresdner Bank.