Donald Trump est attendu sur plusieurs sujets urgents. Chantre de «L’Amérique d’abord», il a signé le 1er décembre une trêve de 90 jours dans la guerre commerciale avec la Chine. Apparemment, il se trouve en position de force: l’économie chinoise souffre déjà des taxes punitives imposées aux Etats-Unis sur les importations en provenance de Chine.
L’Europe aussi dans le collimateur
Autant dire que sa technique de négociation, qui consiste à acculer son interlocuteur dans ses derniers retranchements et à lui soustraire des concessions, s’est avérée efficace.
Dans cette guerre commerciale, le président Trump ne vise toutefois pas que la Chine. L’Union européenne (UE) se trouve aussi dans son collimateur. La menace américaine d’imposer une surtaxe sur les voitures importées plane comme une épée de Damoclès sur les relations transatlantiques. Les constructeurs allemands ne sont pas peu inquiets.
Un ralentissement se profile en 2019
Par ailleurs, l’UE, comme de nombreux pays dont la Suisse, n’échappe pas à la surtaxe américaine de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium, entrée en vigueur au printemps dernier. Huit pays ont déposé plainte contre les Etats-Unis auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Les verdicts tomberont d’ici à juin.
Et encore: Donald Trump exige que la Fed fasse une pause
Quand les Etats-Unis éternuent, c’est toute la planète qui s'enrhume. L’évolution de l’économie américaine est ainsi au centre de toutes les attentions. En décembre, la tentative du président Trump d’interférer avec l’indépendance de la Réserve fédérale a provoqué une forte secousse sur les marchés. C’est la dernière chose que souhaitent les investisseurs, d’autant plus qu’un ralentissement de l’économie mondiale se profile en 2019.