Baselworld renaît de ses cendres
Événementiel
La foire horlogère bâloise ne changera finalement pas de nom. Son organisateur, MCH Group, a dévoilé jeudi son nouveau concept, partagé entre plateforme numérique et salon complémentaire à ceux organisés à Genève

Oubliez HourUniverse, revoilà Baselworld. Le géant de l’événementiel MCH Group renonce à changer le nom de son salon horloger dont la fin sous sa forme traditionnelle avait été précipitée l’an dernier par le départ de cinq marques phares: Patek Philippe, Chanel, Chopard, Rolex et Tudor, parties vers Genève pour un rapprochement avec Watches and Wonders. D’abord annoncé pour 2021, le rendez-vous bâlois fera finalement son retour du 31 mars au 4 avril 2022 sous une forme entièrement revue.
Dans le communiqué publié mercredi, le directeur de la foire, Michel Loris-Melikoff, ne fait pas mention du choc provoqué par le départ de ces exposants: «La pandémie de Covid-19 a paralysé Baselworld ces deux dernières années et nous avons pris le temps de discuter avec nos partenaires et nos exposants. Une chose est apparue très clairement: la marque Baselworld doit rester, mais elle doit changer fondamentalement.»
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Plateforme et salon
Dans les faits, cela signifie que plutôt que de donner une large place à la présence des marques, Baselworld deviendra avant tout «une plateforme B2B [business to business] dans le segment du luxe moyen de gamme dans les secteurs de l’horlogerie, de la joaillerie et des pierres précieuses».
MCH entend ainsi leur offrir la possibilité de «présenter leurs nouveautés avec un accès efficace et facilité pour les détaillants», notamment au travers d’une plateforme numérique active à l’année, déjà lancée à l’automne 2021. Le nouveau concept mêlera «nouvelles tendances et marketing expérimental».
Les événements en direct ne seront pas pour autant laissés de côté. Baselworld 2022 sera «coordonné avec les salons qui se dérouleront au même moment à Genève» – Watches and Wonders a déjà confirmé sa tenue du 30 mars au 5 avril prochain – dont elle sera un «complément important». D'autres rendez-vous physiques sont aussi prévus en Asie et aux Etats-Unis.
Michel Loris-Melikoff promet des conditions et des prix attractifs pour les participants, deux points qui avaient régulièrement suscité la polémique du temps de l’ancien format. Aucune marque n'est pour l'heure confirmée, mais les organisateurs espèrent en attirer 300 pour cette première édition revisitée.
Réorientation stratégique
Cette nouvelle orientation s’inscrit dans la vision stratégique de MCH Group, qui cherche à diversifier ses activités tout en garantissant l’exploitation de ses infrastructures, tant à Bâle qu’à Zurich.
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Reste à voir si les marques horlogères répondront favorablement à cette initiative, ou si elles chercheront à se rapprocher de Genève afin de profiter de l’aura des grandes marques qui ne manqueront pas d’attirer nombre de détaillants et de journalistes. Il y va encore une fois de la survie de Baselworld.