Horlogerie
Dix ans après avoir racheté la marque, le patron de Chopard, Karl-Friedrich Scheufele, a présenté les chronomètres inspirés par le célèbre horloger du 18e siècle

Il aura fallu dix ans à Karl-Friedrich Scheufele pour accoucher des montres Ferdinand Berthoud. Accoucher, car cette marque est bien «le bébé» du patron de Chopard.
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C’est Joachim Ziegler, qui en témoigne. Mardi, le directeur général de Les Ambassadeurs avait invité la presse dans la boutique genevoise du détaillant pour célébrer la renaissance de la marque héritée du nom de l’horloger né en 1727 au Val-de-Travers (NE), exilé à Paris puis devenu horloger du roi en 1775.
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Inspirée des chronomètres de marine qui ont fait sa renommée, la FB1 se présente dans une boîte octogonale de 44 mm de diamètre munie de quatre hublots. Des ouvertures laissant découvrir un mouvement de 1120 composants qui a nécessité le dépôt de quatre brevets.
Les premiers chronomètres – deux séries limitées de 50 pièces seront fabriquées à Fleurier – sont donc disponibles en Suisse à Genève et à Zurich. Ils le sont aussi à Londres et à Paris, où un premier modèle vient d’être vendu. Leur prix est de 212 000 francs.
Sauvé de l’industrialisation
Karl-Friedrich Scheufele s’était passionné pour l’histoire de l’horlogerie de marine en général et pour la marque en particulier. Tant et si bien qu’il a fini par la racheter en 2006, avant que son propriétaire d’alors n’en fasse un usage inapproprié – trop industriel, explique le patron de Chopard.
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Il confie aussi qu’à l’époque, il ne savait pas trop où cette aventure le mènerait. Il a commencé par ranger cette idée dans un tiroir pour réfléchir à ce qu’il voulait en faire et ne pas en faire. «Elle ne devait en aucun cas entrer en collision avec les collections haut de gamme de Chopard».