justice
La saga judiciaire qui oppose Swatch Group à deux de ses anciens cadres, ainsi qu’à un homme d’affaires français n’a toujours pas trouvé d’épilogue. Suite à l’acquittement des prévenus par le Tribunal criminel neuchâtelois, au moins une des parties a fait appel

Le Tribunal criminel du canton de Neuchâtel confirme avoir reçu un appel dans l’affaire qui oppose Tissot et CK Watch (Swatch Group) à deux de leurs anciens cadres, ainsi qu’à un homme d’affaires français d’origine chinoise. L’affaire sera donc rejugée.
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Le 2 septembre dernier, le président du Tribunal des Montagnes et du Val-de-Ruz (NE), Christian Hänni, a acquitté les trois prévenus de toutes les charges qui pesaient contre eux à l’issue d’un procès fleuve, reporté à plusieurs reprises, portant sur une affaire de corruption horlogère survenue au sein de Swatch Group entre 2006 et 2015. Le Ministère public avait plaidé la gestion déloyale aggravée et requis deux ans d’emprisonnement avec sursis contre l’ancien cadre de CK Watch, trois ans dont un ferme pour celui de Tissot, et quatre ans fermes à l’encontre de l’homme d’affaires.
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Les deux anciens employés de Swatch Group étaient soupçonnés d’avoir accepté des pots-de-vin de l’homme d’affaires. S’ils ont reconnu avoir reçu de l’argent, ils estimaient ne pas avoir commis d’acte pénalement répréhensible. Ils ont également assuré que leur employeur n’avait pas subi de préjudice en lien avec ces versements, dont le total dépasse les 15 millions de francs. Swatch Group estime pour sa part que le dommage qu’il a subi se chiffre à 60 millions de francs pour Tissot, et à 500 000 francs pour CK Watch.
A noter que l’accusation de corruption était prescrite, et le Tribunal n’a pas pris en considération celle de blanchiment en raison «d’absence de crime».
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