L’apport du vide selon l’architecte Michel Baur
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AbonnéIl donne une seconde vie aux bâtiments industriels et laisse au vide la place qui lui revient: l’architecte Michel Baur apprécie l’espace, également sur les montres

Less is more, le «moins est le plus». Aujourd’hui repris à toutes les sauces et appliqué à tous les domaines, ce concept a initialement vu le jour dans l’esprit de l’architecte allemand Ludwig Mies Van der Rohe. Une philosophie que Michel Baur a fait sienne dans la pratique de son métier. «Less is more, cela ne se limite pas au minimalisme, ce n’est pas enlever des fioritures, c’est laisser une place à une forme de vide et d’imaginaire. C’est l’espace qui compte, et non pas les murs qui l’entourent.»
Ce Franco-Suisse, arrivé à Neuchâtel en 1988, est diplômé de l’Ecole d’architecture et d’urbanisme de Strasbourg. Une voie choisie parce qu’elle concilie création pure et technique. «L’architecture fait la part belle à ces deux éléments. Aujourd’hui encore, après toutes ces années de pratique, c’est toujours aussi grisant de se lancer sur un projet.»
Indépendant depuis 2003, il a fait de la reconversion sa spécialité. Et de sourire: «En architecture nous étions en avance sur la tendance actuelle, nous recyclons depuis le début des années 1990.» Référence à un mouvement notamment initié par l’OMA, le bureau d’architecture de Rem Koolhaas à Rotterdam. «L’idée c’est d’assumer tout ce XXe siècle industriel, de ne pas toujours démolir ou chercher à cacher ces bâtiments, mais de les requalifier.» A l’instar du Lingotto à Turin, de la Giesserei à Oerlikon (ZH) ou du site de production désaffecté de Sulzer à Winterthur (ZH). Des anciennes usines reconverties en espaces commerciaux, culturels ou résidentiels.
Michel Baur est lui-même artisan de plusieurs projets de réhabilitation et de reconversion à Genève et Neuchâtel, notamment sur le site de l’ancienne usine Suchard à Serrières (NE). Pour l’architecte, la notion de temps est élastique mais surtout, s’inscrit sur une échelle autrement plus longue. «L’architecture, c’est essentiellement une intervention qui est pérenne et qui va traverser les époques. Un bon architecte n’est pas celui qui réalise quelque chose d’emblématique, mais qui dure et fait sens.»
Amateur de montres, le Neuchâtelois d’adoption en porte plusieurs: une Breitling Old Navitimer, une Longines Flagship Heritage, une Code41, ainsi qu’une Baume & Mercier.
Tonda PF Minute Rattrapante, PARMIGIANI FLEURIER
«Parfaite insertion du bracelet au boîtier. Un univers de métal gris avec deux marques roses qui se rebellent.»
Première mondiale, la Minute Rattrapante remplit la fonction habituellement assurée par la lunette graduée d’une montre de plongée par le biais du mouvement lui-même. Fidèle aux valeurs de pureté de la maison, le cadran comporte une aiguille des heures et deux aiguilles des minutes superposées. La première, en or rhodié, indique l’heure réelle couplée à l’aiguille des heures. La deuxième, en or rose, calcule les minutes par incréments de cinq ou d’une minute sur demande.
Type 8S, RESSENCE
«La couleur verte symbolise l’immensité, la profondeur avec cette curieuse lumière presque éblouissante.»
La Type 8, expression la plus pure du design de Ressence, élargit sa palette de couleurs avec un cadran bombé vert sauge. Conçu pour un confort ergonomique, il se concentre sur les indications essentielles: les heures et les minutes. La couronne a été supprimée et l’heure se règle grâce à la rotation du fond du boîtier en titane, qui abrite un mouvement mécanique automatique personnalisé par Ressence, sur base d’un ETA calibre 2892/2 adapté et renforcé avec 36 heures de réserve de marche.
Classic Micro-Rotor Evergreen, LAURENT FERRIER
«L’élégance par le choix des matériaux. Une harmonie de teintes chaudes autour du rosé de l’or.»
La Classic Micro-Rotor Evergreen est dotée d’un boîtier inspiré des montres de poche caractéristiques du XIXe siècle. En or rouge 18 carats, d’un diamètre de 40 mm, il affiche les codes esthétiques épurés, propres à la marque. La Classic Micro-Rotor Evergreen est équipée du calibre FBN 229.01, à remontage automatique, avec un micro-rotor à échappement naturel. Ce mouvement exclusif a été conçu, assemblé et réglé dans les ateliers LF.
Altiplano Origin, PIAGET
«L’élégance froide… Le cadran des secondes déporté vient casser ce qui pourrait être perçu comme trop rigide.»
En or blanc, dotée du mouvement automatique 1205P1, l’Altiplano Origin 40 mm incarne la pureté intemporelle et le raffinement du design minimaliste. Le calibre extra-plat d’une épaisseur de 3 mm est la signature technique du savoir-faire de la maison. Le cadran argenté, doté de la petite seconde à 4 heures et de la date à 9 heures, allié à un bracelet en alligator bleu, reflète son caractère classique et contemporain.
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