Après Tetris, Space Invader ou Batman, au tour de Super Mario Bros. À l’occasion des trente ans de la plus célèbre des licences du groupe japonais Nintendo, la maison horlogère genevoise RJ-Romain Jérôme a annoncé cette semaine la sortie d’une montre rendant hommage au plombier moustachu.

La pièce, qui séduira avant tout les collectionneurs, coûte 15 555 francs et sera livrée à 85 exemplaires – en souvenir de l’année de naissance de cette icône du jeu vidéo, en 1985.

«Jeudi soir, 70 pièces ont déjà été préréservées. Je pense qu’on les aura toutes vendues d’ici la fin de la semaine», commente Manuel Emch, directeur de la marque. L’objectif de la montre est «d’éveiller et de réveiller des souvenirs chez les gens. Ces jeux vidéo comme Pacman, Tetris ou Super Mario sont des marqueurs générationnels et culturels. Les jeunes qui y jouaient dans les années 1980 sont aujourd’hui des décideurs qui peuvent s’offrir nos produits», poursuit-il.

Avec une pointe de nostalgie, l’ancien homme fort de Jaquet Droz (propriété de Swatch Group) raconte lui-même ses vacances passées à faire évoluer le plombier moustachu de niveaux en niveaux.

Pas de montre connectée

Comment avoir réussi à convaincre un groupe aussi grand que Nintendo de s’allier avec une petite société indépendante? «C’est surtout de la persévérance», reprend Manuel Emch qui, depuis son arrivée chez RJ-Romain Jérôme en 2010, caressait l’envie de réaliser ce partenariat. «Mais c’est aussi positif pour eux car cela fait parler de la marque. Et cela leur permet en outre de se positionner d’une manière un peu plus premium…»

Même à l’heure de la montre de plus en plus connectée, RJ-Romain Jérôme n’a pas eu envie de s’embarquer dans un projet de smartwatch. Le garde-temps conçu par l’horloger indépendant basé à Genève ne permettra en effet pas de partir à la chasse aux étoiles ou de combattre Bowser.

Avec ses 43 pierres précieuses et ses 42 heures de réserve de marche, la montre «donne l’heure et les minutes», selon le communiqué de presse. «C’est justement notre réponse à la montre connectée. Aujourd’hui, il faut être créatif, innover. Et non tous courir dans la même direction», souligne encore le Manuel Emch.

La marque horlogère née en 2004 est connue pour proposer des montres qui sortent des codes conventionnels de l’horlogerie. L’un de ses modèles contient par exemple de la roche de lave du fameux volcan islandais Eyjafjallajökull. Un autre intègre de l’acier provenant du Titanic. Ou encore de la poussière de lune.