Une «forte croissance» est notamment attendue en Chine par 71% des cadres, contre 34% l’an dernier. Selon les prévisions, les ventes devraient y croître de 6 à 8% en 2017. En cause notamment: le ralentissement de la lutte contre la corruption.
«L’un des principaux facteurs qui a stimulé la consommation de produits de luxe, dont des montres haut de gamme, est la baisse du nombre de poursuites en justice liées à des affaires de corruption en Chine», écrit ainsi Deloitte. Le cabinet affirme qu’en 2016 les tribunaux chinois ont poursuivi pour corruption 20% de fonctionnaires en moins qu’en 2015. «Pour la première fois depuis cinq ans, le nombre de fonctionnaires ayant comparu devant des tribunaux chinois a diminué.» Il s’agit pour Deloitte d’un «tournant décisif dans la campagne dans la lutte contre la corruption».
Nouveaux partenariats
Autre point fort du rapport: le numérique. Qu’il s’agisse de l’avenir des points de vente, de la stratégie marketing ou des montres connectées, l’Internet au sens large suscite toujours davantage l’intérêt des horlogers. Un exemple: 67% des sondés prévoient de miser sur les e-boutiques dans les douze prochains mois, un niveau qui, pour la première fois, dépasse de loin les autres canaux comme les boutiques ou les revendeurs agréés traditionnels.
«Les marques telles que TAG Heuer ou Panerai ont lancé cette année leurs premières montres disponibles exclusivement en ligne. D’autres marques de montres de luxe ont également développé des partenariats avec des blogs pour des éditions limitées», relève ainsi Jules Boudrand, l’un des coauteurs de l’étude.
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Il fait notamment allusion aux différentes marques (Vacheron Constantin, Ressence, Nomos, Zenith…) ayant vendu des pièces par l’intermédiaire du site américain Hodinkee. Au-delà des seules ventes, l’étude affirme également que la connectivité croissante des clients dope l’influence du numérique sur les achats hors ligne.
Vers des progrès en Suisse
Les ventes en Suisse – méconnues, puisqu’elles ne figurent évidemment pas dans les chiffres de l’administration des douanes, mais estimées par Deloitte à 5% du total des exportations – devraient également progresser. Près de deux tiers des sondés (62%) s’attendent ainsi à une progression, contre 21% en 2016.
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Consulter l’étude complète de Deloitte