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Retour de la folie Swatch

Samedi matin, c’était la folie aux abords des boutiques Swatch du monde entier. Des files de centaines, voire de milliers de personnes se sont formées bien avant le lever du jour pour tenter de mettre la main sur l’objet de toutes les convoitises: la première montre née de la collaboration entre Omega et Swatch

A Genève. Capture d'écran tirée de Twitter.
A Genève. Capture d'écran tirée de Twitter.

Quatre jours avant l’ouverture de Watches and Wonders Geneva (WWG), le plus important salon horloger de 2022 qui débute ce mercredi, Swatch Group a réussi son coup d’éclat. Lui qui ne sera pas présent à Genève est parvenu à attirer l’attention du monde entier en présentant un croisement entre un modèle légendaire de l’horlogerie et une Swatch: la MoonSwatch, un chrono à quartz en biocéramique, un mélange de deux tiers de céramique et d’un tiers d’extrait d’huile de ricin – breveté par la marque.

Une icône réinterprétée

Pour leur première collaboration de l’histoire de Swatch Group, Omega et Swatch ont créé une interprétation accessible de la Speedmaster Moonwatch. Le modèle amiral de la marque biennoise est entré dans la légende le 20 juillet 1969, lorsqu’il a été remis à chacun des membres de l’équipage de la mission Apollo 11. Portée par Neil Armstrong, Edwin «Buzz» Aldrin et Michael Collins, la Speedmaster Moonwatch est devenue l’un des modèles les plus convoités par les collectionneurs.

Des files interminables

Ce samedi matin 26 mars, on se croyait revenu dans les années 1990, quand des files immenses se formaient pour tenter d’obtenir une Swatch légume. Partout dans le monde, de Melbourne à New York, en passant par Tokyo, Naples ou Panama City, la même scène. Des queues immenses formées bien avant l’aube et créant le chaos dans le trafic, au point que certaines boutiques ont dû être fermées. C’est notamment le cas à Londres, où des clients sont venus de tout le pays pour tenter de mettre la main sur le nouveau produit de Swatch, mais même les amateurs arrivés dès 6h30 ce samedi matin 26 mars sont repartis les mains vides. Malgré la limitation à deux MoonSwatch au plus par personne.

Presque le prix d’une vraie

Selon François Courvoisier, professeur honoraire à la Haute Ecole de gestion Arc, spécialiste du marketing horloger, c’est «certainement le coup de l’année». Et d’expliquer la raison de cet engouement: «Ce co-branding temporaire a un petit goût de collector. C’est assez habile de la part de Swatch pour se redonner un petit coup de boost par rapport à d’autres marques du même segment. En revanche, pour Omega, il peut y avoir le risque de diluer l’image de marque d’une icône très forte.» Pour conclure, le spécialiste marketing relève que la rareté et l’originalité paient toujours dans le monde de l’horlogerie.

La folie est telle que la montre vendue 250 francs en boutique se retrouve déjà sur eBay à 7000 francs. Et ce, alors que sur le site officiel de la marque, on peut s’offrir l’entrée de gamme d’une véritable Omega Speedmaster Moonwatch, animée par un calibre mécanique, pour 4950 francs!
Une ruée encore plus difficilement explicable lorsque l’on sait que l’objet de toutes les convoitises n’est, pour l’heure, pas annoncé comme étant une série limitée.