Il n’aura fallu que 12 petites minutes pour battre un nouveau record. Dans la nuit de jeudi à vendredi, à New York, le commissaire-priseur genevois Aurel Bacs a vendu la Rolex Daytona de Paul Newman à un acquéreur anonyme pour plus de 17 millions de dollars (précisément 17 752 500 dollars, soit 17 709 894 francs). Le précédent record était détenu par une Patek Philippe référence 1518 vendue l’an dernier 11 millions de dollars, également par Aurel Bacs.

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Ce record n’est pas une surprise, tant ce chronographe est aujourd’hui inscrit dans la légende horlogère. Cette pièce est notamment mythique puisque son propriétaire a donné son nom à toute une déclinaison de la plus prestigieuse collection de Rolex. En effet, si l’on parle aujourd’hui de Daytona «Paul Newman», c’est en clin d’œil à la montre de l’ancien acteur et coureur automobile.

Mais ce n’est pas la seule explication de cette vente. Si, dans son communiqué, Aurel Bacs assure qu’il s’agit de «la vraie «Adam et Eve» du monde des collectionneurs de montres», c’est parce que cette montre incarne le courant vintage, plus que jamais à la mode aujourd’hui.

Pas de prix «objectif»

Dix-sept millions pour un simple chronographe mécanique? «La mécanique n’a plus aucun rapport avec le prix final et le prix «objectif» d’une montre aux enchères est impossible à calculer puisqu’il s’agit toujours de pièces uniques», balayait Aurel Bacs dans ces colonnes en début d’année en assurant que le monde des enchères horlogères ne connaissait pas de bulles.

Au total, cette vente aux enchères baptisée Winning Icons (littéralement «icônes gagnantes») a généré des ventes de 28,8 millions de dollars. On peut notamment relever que la toute première version de la Duality fabriquée par le maître horloger Philippe Dufour en 1996 a trouvé preneur pour 915 000 dollars, soit 912 804 francs.

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