Le SIHH s'offre un laboratoire des nouvelles technologies
SIHH
Réalité virtuelle, robotique, applications… En plein cœur du salon horloger, un espace a été ouvert pour mettre en avant différentes innovations imaginées par les marques horlogères.

Ils sont quelques-uns à se promener dans le salon depuis lundi. «Ils», ce sont ces membres du personnel du Salon international de la haute horlogerie (SIHH) qui slaloment entre les visiteurs vêtus de pulls derrière lesquels il est inscrit «What’s Lab».
Le «Lab», justement, c’est ce nouvel espace qui a vu le jour au cœur du SIHH. Posé entre les stands de différentes marques horlogères, cet espace est dédié aux nouvelles technologies au sens large. Jusqu’à l’année dernière, on trouvait ici le stand du joaillier Van Cleef & Arpels mais ce dernier a quitté le salon… «Non, non, non, nous n’avons pas fait ce Lab pour remplir l’espace vide laissé par Van Cleef & Arpels», sourit la présidente de la manifestation Fabienne Lupo.
Lire aussi une archive: «Au SIHH, Van Cleef est un peu exotique»
Alors quel est son but? Fabienne Lupo estime que cela permet «de parler autrement d’horlogerie». «Nous voulons offrir une vitrine plus moderne à cette industrie qui est parfois perçue comme poussiéreuse voire tournée vers le passé. En fait, ce n’est pas du tout le cas; elle est extrêmement innovante et ce «Lab» en est la preuve.»
Embarras du choix
Le «Lab», qui accueille les visiteurs avec des robots «Pepper», met ainsi en valeur une vingtaine d’innovations plus ou moins originales issues des différentes marques horlogères exposant au SIHH. De la réalité augmentée à la robotique en passant par des nouvelles technologies numériques, le visiteur n’a que l’embarras du choix.
Si l’on aperçoit un stand évoquant la montre connectée lancée par Montblanc il y a deux ans, la plupart de ces projets ne sont pour l’heure que des prototypes sur lesquels travaillent aujourd’hui les marques. Par exemple cet écrin fabriqué par Roger Dubuis, la «Care Box». «Un écrin connecté dans lequel le client place sa montre et qui, grâce à l’analyse du tic-tac de la pièce, peut détecter certaines anomalies dans le mécanisme», décrit Raphaël Ly, responsable de la communication numérique de la FHH.
Un autre exemple: ce projet de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne qui tourne autour de «l’artisanat augmenté», ou comment utiliser les «manettes» que l’on retrouve dans les mains des chirurgiens en salles d’opération pour aider les artisans à faire des pièces plus précises. On peut encore citer Ulysse Nardin qui mise sur la réalité augmentée pour permettre au visiteur de «mettre» une montre à son poignet et d’en faire apparaître une version éclatée sur un grand écran.
En vidéo: de l'usage, ou non, des smartwatches.
Lire également: En un an, Marco Tedeschi a métamorphosé l'entreprise genevoise RJ-Romain Jerome