Thomas Brasey rend hommage aux artisans qui font tourner les aiguilles qui régissent nos vies
Portfolio
AbonnéA rebours d’une imagerie commerciale éculée, le photographe Thomas Brasey sonde le quotidien des artisans de l’horlogerie pour en révéler la magie insoupçonnée

Au commencement, un terrain visuellement miné: l’horlogerie. Ses sempiternels clichés de mécanismes de montres et d’artisans arc-boutés sur de minuscules pièces. Son imagerie invariablement luxueuse et commerciale. «Ennuyeuse», résume Thomas Brasey. Ce photographe romand s’est efforcé de la subvertir avec la série Blind Date («rendez-vous à l’aveugle»), réalisée dans le cadre d’une exposition collective au Musée du temps à Besançon (F) et au Musée international d’horlogerie à La Chaux-de-Fonds (NE). Il s’agissait de soutenir la proposition d’inscription des savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, déposée en 2019 et acceptée une année plus tard.