Un thème chaud. Il devient toujours plus essentiel de le maîtriser car, depuis un siècle, la température moyenne a augmenté d’un degré et pourrait grimper de quatre degrés supplémentaires d’ici à 2100. L’année 2015 a été, à ce jour, la plus chaude jamais mesurée. Les répercussions du changement climatique sur la nature et les humains sont alarmantes. Les catastrophes naturelles toujours plus récurrentes de par le monde nous le rappellent: vagues de chaleur, sécheresses, ouragans et typhons, précipitations jamais vues. Les assurances sur le climat permettent sur ce point de réaliser des plus-values importantes et constituent une possibilité de placement durable.

La communauté mondiale a commencé à réagir et a tenté de contenir le réchauffement climatique à 2 degrés Celsius. Du coup, on encourage les énergies alternatives et les voitures électriques ont le vent en poupe sur nos routes. Ces développements sont indispensables et contribuent à ralentir et, peut-être, à limiter le changement climatique. En revanche, le débat sur la manière d’affronter le réchauffement déjà présent et devenu en partie inévitable suscite peu d’attention dans le public.

Les pays émergents les plus vulnérables

Les pays en développement sont les plus touchés par le changement climatique. Selon le Rapport mondial sur les risques de l’alliance Entwicklung Hilft et de l’United Nations University, les dix pays les plus vulnérables sont tous des pays en développement (voir tableau). Un seul Etat industrialisé, le Japon, figure parmi les vingt pays les plus affectés. Pour ses estimations, le rapport ne prend pas en considération la seule exposition d’un pays, mais aussi la qualité de ses équipements pour s’accommoder du changement climatique et s’y adapter.

Les conséquences sont graves pour les pays en développement, notamment de par les dangers physiques que les catastrophes climatiques entraînent. Comme aux Philippines, par exemple, où le typhon Hayan a causé la mort et la désolation dans une partie de l’archipel. Mais les répercussions à plus long terme sur les conditions de vie des habitants de ces pays sont encore plus tragiques. Nombre d’entre eux sont actifs dans l’agriculture et peinent déjà à s’extraire de la pauvreté. Une sécheresse, des précipitations trop abondantes sont de nature à les rejeter dans une misère extrême.

L’adaptation au changement climatique requerra des milliards d’investissements. Les banques de développement et les investisseurs à impact social le savent bien et financent à tour de bras des mécanismes de protection et d’adaptation. Certes, on n’empêche pas ainsi les catastrophes naturelles et les événements météorologiques extrêmes, mais il devient au moins envisageable d’aider les habitants à en maîtriser eux-mêmes les effets économiques.

Du coup, une attention accrue est portée aux assurances climat. Comme les assurances traditionnelles sont coûteuses – un de leurs délégués doit d’abord inspecter les champs d’un paysan et, en cas de sinistre, en déterminer l’importance sur place – de plus en plus souvent des assurances dites indexées ont été développées. Un paysan peut par exemple conclure une assurance contre l’insuffisance de pluies pour compenser des pertes de récoltes. L’assureur observe en continu les conditions météorologiques à l’aide de satellites ou de stations météo. Si, sur la période assurée, on ne mesure pas suffisamment de précipitations, un paiement est versé au paysan, qu’il peut aussi se faire virer directement par le biais de son smartphone.

Assurance météo très accessible

Grâce à l’efficacité de ces produits, les assurances climat deviennent accessibles même aux personnes à faible revenu. Vu que les assurances indexées sont très efficaces mais pas forcément entrées dans les mœurs, il faut des gens très bien formés pour en faire comprendre les avantages. Aussi, dans les pays en développement, les assurances climat sont-elles souvent proposées par des établissements de microfinance qui ont souvent déjà une relation avec le client, par le biais d’un microcrédit ou d’un compte.

Les investisseurs qui souhaitent aider utilement les gens des régions affectées à se couvrir contre les effets économiques des catastrophes naturelles et des événements météorologiques extrêmes peuvent le faire par exemple par le biais d’un fonds de microfinance ou d’assureurs spécialisés dans l’assurance climat. Ces dernières années, ils ont produit des rendements stables mais solides.