Sous l’angle économique, où devrait se situer le taux minimal LPP?
Non seulement sous l’angle économique, mais aussi selon d’autres éléments et faits objectifs, certaines années et notamment en 2009, il devrait être de 0%. Un tel taux se comparerait à une rémunération de 0% de l’avoir de vieillesse pour une caisse de pension autonome.
L’inflation est négative comme la performance boursière, mais les taux obligataires à 10 ans sont à 2,2%. Quels sont vos arguments pour descendre à 0?
Si nous arrivons au point où le raisonnement économique indique un niveau de 0% ou peut-être 0,5%, alors ne serions-nous pas plus avisés de choisir une formule qui éviterait les sempiternels débats? Pourquoi ne pas employer la formule 7-7-70, c’est-à-dire un taux égal à 70% de la moyenne annuelle glissante sur 7 ans des obligations de la Confédération à 7 ans. Nous pourrions ajouter à ce résultat une marge qui servirait de réserve. L’autre avantage serait d’établir un taux ex ante au lieu de choisir comme aujourd’hui un taux ex post, c’est-à-dire après que le marché a évolué. Cette formule de 7-7-70 est actuellement discutée au sein de la commission LPP du parlement.
La fortune de la prévoyance privée semble avoir baissé de 13% en Suisse et de 20% dans l’OCDE à cause de la crise. Pourquoi cet écart?
Cet écart met en évidence la solidité de notre système de prévoyance basé sur les trois piliers. Le deuxième pilier repose sur des fondements plus solides qu’en maintes régions. J’ai occupé plusieurs fonctions dans d’autres pays et j’ai toujours été étonné par l’absence partielle ou complète de deuxième pilier.