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Jean-Jacques Miauton, CEO Bet actionnaire principal de Gétaz Romang: «Cette progression était attendue»

Interview de Jean-Jacques Miauton, CEO Bet actionnaire principal de Gétaz Romang.

Le Temps: Comment expliquez-vous la forte hausse de votre titre?

Jean-Jacques Miauton: Nous nous attendions à cette progression depuis quelques mois. Lors de notre précédente conférence de presse, nous avons annoncé la mise en place d'un plan de restructuration. Parallèlement, nous travaillons de manière intensive pour augmenter la performance en modifiant nos processus de distribution. Cela va de pair avec nos objectifs de prise de parts de marché qui se sont traduits par la progression de nos ventes de 12%. Nous avons aussi dit que nos résultats 2004 seraient un excellent cru par rapport à 2003.

Par ailleurs, si l'on prend la valeur des fonds propres divisée par le nombre d'actions, on arrive à 333 francs. Nous étions donc clairement sous-évalués. Notre société a évolué. Suite à la fusion avec Miauton, nous sommes davantage orientés vers la rentabilité qu'auparavant.

– 12% de hausse des ventes dans un marché assez morose. Vous y êtes parvenus par l'augmentation des prix ou des volumes?

– Très partiellement par l'augmentation des prix. Nos commerciaux ont été très incisifs tout en privilégiant les marges. Nous n'avons pas vendu nos produits à tout va.

– Ne craignez-vous pas un rachat par un concurrent?

– Aujourd'hui, on observe des mouvements plus importants sur nos titres qu'il y a dix-huit mois. Certains étrangers s'intéressent au marché suisse. On a vu Sanitas Troesch racheté par Saint-Gobain. Bénéficions-nous de cette vague d'intérêt? C'est possible. Mais un groupe d'actionnaires, dont ma famille, est fidèle à l'entreprise. Alors aujourd'hui, une OPA… Cela dépend du prix, il faudrait parvenir à convaincre ce groupe pour la tenter. Mais si quelqu'un propose le double du prix actuel, certains risquent de se gratter la tête.

– Vous disposez d'actifs immobiliers intéressants. Seriez-vous prêts à les vendre?

– Oui, tout ce qui n'est pas opérationnel pour une entreprise de distribution comme la nôtre n'a pas d'intérêt.