Présence réduite dans les pays «instables»
Dans le domaine bancaire, Santander – qui avait vu ses activités nationalisées par Hugo Chavez – et sa concurrente BBVA ont ainsi mis l’accent sur le Brésil et le Mexique. Telefonica a de son côté gardé le souvenir cuisant de la dévaluation de 50% qui avait laminé ses activités vénézuéliennes en 2010.
Les décisions prises par la Bolivie et l’Argentine sont également différentes. Red Electrica ne réalisait pas plus de 2% de ses ventes dans le pays andin et le gouvernement a promis de dédommager l’électricien des investissements réalisés sur son réseau. Le président Evo Morales a par ailleurs précisé hier que les investissements du groupe pétrolier Repsol seraient «toujours respectés». A l’inverse, l’administration de Cristina Kirchner en Argentine n’a pas précisé si elle dédommagerait Repsol pour la saisie d’une participation estimée à 10,5 milliards de dollars.
Une décision politique?
Selon Pablo Garcia Gomez, ces décisions sont à remettre dans un contexte politique particulier. «Madrid a vu revenir au pouvoir [ndlr: en décembre] des conservateurs moins enclins à soutenir ces pays, contrairement au précédent gouvernement socialiste qui avait accepté de refinancer des Etats bannis des marchés financiers internationaux comme l’Argentine ou la Bolivie», estime l’analyste espagnol.