Une amende sévère
La Garde des Finances italienne a aussi saisi des documents lors d'une perquisition au siège de la Banca Del Monte. Son président Franco Gorreri, qui avait exercé dans le passé des responsabilités au sein du groupe Parmalat, a été placé sous enquête pour «concours à banqueroute frauduleuse». La justice italienne recherche toujours 250 millions d'euros qui auraient fini à Malte après avoir transité par les îles Caïmans sur un compte de la banque espagnole Banco Santander. La Garde des Finances souhaiterait entendre des dirigeants de cette banque, premier institut de crédit espagnol. D'autres grands banquiers pourraient être entendus, comme cela a déjà été le cas pour le président de la banque italienne SansPaolo Imi, Rainer Masera, entendu comme «personne informée des faits».
L'inspecteur de la Commission des opérations de Bourse américaine (SEC), Laurence West, venu en Italie pour collaborer avec la justice, a demandé «une amende sévère» contre Parmalat «qui peut atteindre au maximum le chiffre total volé aux investisseurs lors de la fraude (ndlr: soit 10 milliards d'euros)». «Les nouvelles règles fixées par la loi Sarbanes-Oxley nous donnent le pouvoir d'utiliser l'argent de l'amende pour dédommager partiellement les victimes de la fraude, à savoir les investisseurs de titres de la société incriminée», a précisé l'inspecteur.
Au stade actuel, la SEC a déposé contre Parmalat une plainte civile devant un tribunal de New York pour fraude boursière. Elle concerne l'unique offre de titres Parmalat faite en août 2003 jamais menée à terme.