Sciences de la vie
Le loyer annuel de Campus Biotech s’élève à 10,6 millions de francs. Le périmètre Sud du site n’abrite plus qu’un seul bâtiment, les deux autres ayant été démolis cet été. Ce secteur est appelé à un développement important, en cours d’étude

Érigé sur les cendres de Merck Serono, Campus Biotech réunit donc à ce jour 675 personnes. Avec le renforcement des locataires actuels et la perspective de nouveaux venus, les effectifs sont censés progressivement passer, d’ici à trois ans, «à plus de 1200 individus», assure Benoît Dubuis, directeur de l’infrastructure. Pour l’heure à moitié rempli, l’ex-navire amiral du groupe allemand regroupe déjà des activités de recherche clinique, fondamentale ou appliquée, ainsi que des entreprises.
Campus Biotech se divise en deux parties. Le périmètre Nord compte six bâtiments, désormais rénovés et occupés. Trois d’entre eux regroupent des acteurs scientifiques: B1 (Human Brain Project), H4 (Neurosciences humaines), B3 (bâtiment des laboratoires), H8 et G6. Le B2 accueille le cœur du Centre Wyss – doté de 100 millions de francs sur six ans – et d’autres entités proches des sciences de la vie. Sur ce périmètre, deux extensions couvrant 9000 m2 sont envisageables (B3 bis et B4). Les travaux relatifs au B4 sont considérés comme une priorité à l’horizon 2020.
Lire également : Premier wagon de start-up au Campus Biotech
Halles rasées
Dans l’enceinte Sud de Sécheron, on ne trouve en revanche plus qu’un seul bâtiment aujourd’hui – l’ancien siège de Serono, F2 –, contre trois auparavant. La halle voisine ainsi qu’un immeuble désaffecté de forme carrée ont été détruits cet été. Ces objets ont laissé place à un périmètre amménagé en parking à ciel ouvert. Lequel a été toutefois pensé comme temporaire (accueil d’événements sous tente, par exemple). Colliers International, la société en charge de la commercialisation de la parcelle, indiquait déjà fin 2014 que ce secteur «est appelé à un développement important, en cours d’étude».
La zone en question, soit 20 000 m2 de surface convertibles en 40 000 à 50 000 m2 de bureaux ou de laboratoires, pourrait en effet prendre potentiellement la forme de plusieurs annexes supplémentaires baptisées B5, B6, B7 et B8. À voir, Campus Biotech promet de livrer une image plus claire de ses intentions d’ici à 2025. «Notre ambition est de créer le Kendall Square suisse [ndlr: référence au principal hub biotech au monde, à Boston]», relève Benoît Dubuis,
Loyer établi sur 30 ans
En l’état, Campus Biotech reste le plus grand bail jamais signé en Suisse romande. Tarif de location pour les trois prochaines décennies: 10,6 millions de francs par an (hors charges et taxes). Dans le détail, les locataires actuels paient en moyenne 354 francs leur m² d’espace occupé, soit un tarif correspondant environ aux deux tiers des prix du marché.
De son temps, Merck Serono déboursait jusqu’à 17 millions de francs par an pour entretenir le site. «Diverses mesures ont été mises en œuvre pour réduire les frais courants d’utilisation de 15% [85 francs au lieu de 100 francs par m2]», signalait l’an passé le porte-parole d’Ernesto Bertarelli.