L'économiste Joachim Nagel sera le prochain directeur de la Bundesbank
Europe
Le gouvernement d'Olaf Scholz devrait confirmer sa nomination ces prochains jours. L'actuel président de la Buba Jens Weidmann a démissionné bien avant la date prévue, alors que l'inflation s'envole en Allemagne

L’économiste allemand Joachim Nagel a été proposé par le gouvernement d’Olaf Scholz pour diriger la Bundesbank en remplacement de l’actuel président démissionnaire Jens Weidmann, a indiqué lundi le ministre des Finances Christian Lindner.
«C’est une personnalité expérimentée qui assure la continuité» à la Bundesbank, a indiqué le ministre dans un tweet.
Bundeskanzler @OlafScholz und ich schlagen Joachim Nagel als neuen Präsidenten der @bundesbank vor.Angesichts von Inflationsrisiken wächst die Bedeutung einer stabilitätsorientierten Geldpolitik. Er ist eine erfahrene Persönlichkeit,die die Kontinuität der #Bundesbank sichert. CL
— Christian Lindner (@c_lindner) December 20, 2021
Relire notre portrait: Joachim Nagel, favori pour prendre la tête de la Bundesbank
Joachim Nagel, 55 ans, connaît bien la banque centrale où il a travaillé durant dix-sept ans. Proche du parti social-démocrate (SPD), il est considéré comme un candidat de compromis pour la «Buba» dont Jens Weidmann quittera la direction au 31 décembre.
Il s’agit d’une des premières nominations de poids du chancelier social-démocrate Olaf Scholz, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d’une coalition avec les Verts et les libéraux du FDP.
La nomination officielle de Joachim Nagel, attendue dans les prochains jours, intervient à un moment tendu pour la Bundesbank, alors que l’inflation s’envole en Allemagne, à plus de 5% en novembre, au-dessus de la moyenne observée en zone euro, et bien au-delà de l’objectif de 2% visé par la Banque centrale européenne (BCE).
«Face au risque d’inflation, l’importance d’une politique monétaire axée sur la stabilité est grandissante», a également tweeté M. Lindner, chef du parti libéral et partisan de l’orthodoxie budgétaire et monétaire.
Jens Weidmann, influent membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne et figure de l’orthodoxie monétaire, va quitter son poste bien avant la fin de son mandat et à un moment clé pour l’avenir de la politique monétaire européenne.
Son mandat, le second depuis 2011, n’aurait dû s’achever qu’en 2027.
Régulièrement mis en minorité ces derniers temps sur sa ligne intransigeante, il avait annoncé son départ en octobre en invoquant des raisons personnelles.