Près d’un tiers des entreprises interrogées (32,3%) tablent sur une croissance de leurs exportations au prochain trimestre, contre 25,7% trois mois plus tôt. Plus de la moitié des firmes sondées (50,7%) misent sur une stagnation des ventes, contre 43,2% auparavant. Enfin, seulement 17,1% des PME redoutent un recul de leurs exportations, contre 31,1% au trimestre passé.
Affaiblissement du franc
Sept branches sur huit tablent sur une progression des ventes à l’étranger. Les firmes sont plutôt optimistes dans la construction mécanique, la chimie/pharma et les services. Seules les entreprises actives dans les biens de consommation se montrent pessimistes.
Signe encourageant, les sociétés manifestent un peu moins d’inquiétudes face au franc fort. Le cours de l’euro, légèrement plus favorable, semble avoir un effet positif. Si le franc s’est presque retrouvé à parité avec l’euro en début d’année, le cours de la monnaie unique européenne est remonté il y a quelques semaines à 1,10 franc.
Presque les deux tiers (65%) des PME indiquent que le franc surévalué par rapport à l’euro et au dollar a une influence négative sur leur volume à l’export, contre 74% au trimestre précédent. Reste à savoir si ce changement de tendance se confirmera durant les prochains trimestres.
Recherche de nouveaux marchés
Presque la totalité des entreprises ont pris des mesures depuis l’abolition du taux plancher de l’euro le 15 janvier pour améliorer leur compétitivité. La recette la plus efficace, pour 57% des firmes, est d’optimiser leurs sources d’achats, contre 59% au trimestre précédent.
La deuxième mesure, la compression des coûts de production, reste inchangée à 46%. La recherche de nouveaux marchés d’exportation lucratifs est citée par 32% des entreprises, soit nettement plus qu’au trimestre précédent (24%).
Recul dans les pays émergents
La demande étrangère présente par ailleurs des différences régionales. La reprise se poursuit sur un large front dans la zone euro. Les opportunités sont également positives au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Les perspectives restent, en revanche, négatives dans les grands marchés émergents comme le Brésil, la Chine et la Russie.
Le baromètre des exportations, qui reflète la demande étrangère de produits suisses, s’affiche actuellement à 0,89, en légère baisse depuis le trimestre précédent.
Une valeur située un peu en dessous de la croissance moyenne à long terme fixée à 1, mais bien au-dessus du seuil de croissance fixé à 0. Malgré des différences régionales, les entreprises s’attendent au 4e trimestre à une demande vigoureuse de produits suisses.