Le ministre britannique de l’Economie, George Osborne, a reconnu dimanche que réduire la dette prendrait plus de temps que prévu au gouvernement malgré sa politique d’austérité drastique, mais a assuré qu’il serait catastrophique de changer de cap. Selon le site internet du Financial Times, il propose de taxer davantage les riches et de couper dans les programmes sociaux pour atteindre ses objectifs à long terme.
«Nous avions deux objectifs: le premier était de réduire l’endettement par rapport au PIB d’ici à 2015-2016 et, le second, de revenir à l’équilibre budgétaire», a-t-il rappelé sur la chaîne BBC1, avant son «discours d’automne» mercredi sur la situation économique du pays.
«Le déficit a été réduit d’un quart, il y a des millions d’emplois créés dans le secteur privé et revenir sur cette politique maintenant, revenir aux dépenses, à l’endettement et à l’emprunt serait un complet désastre pour notre pays», a affirmé le ministre. La dette publique a atteint 67,9% du produit intérieur brut (PIB) en octobre. Mercredi, l’Office pour la responsabilité budgétaire, organisme indépendant chargé de faire les prévisions économiques et de surveiller les finances publiques, devrait réviser en baisse ses prévisions de croissance.
«Changer de docteur»
L’opposition accuse le gouvernement d’étouffer la reprise et lui demande un plan pour soutenir l’activité. «Le gouvernement ne parvient même pas à tenir l’objectif qu’il s’était lui-même fixé: réduire le déficit», a jugé le travailliste Ed Balls, ministre des Finances du cabinet fantôme, dans le Sunday Mirror. «Nous avons besoin que David Cameron et George Osborne changent de cap. Quand le médicament rend le patient plus malade, il faut en prendre un autre ou changer de docteur.»