Le 30 juin dernier, jour de référence pour le calcul de l’OFL, le taux moyen pondéré des créances hypothécaires en Suisse se situait à 2,09%, contre 2,14% à fin mars. Ce qui a permis l’adaptation annoncée lundi. Mais le décalage temporel entre ces coups de sonde et la réalité du marché fait que «cette image est un peu faussée», reprend Hervé Froidevaux. Ces derniers mois, les banques ont plus eu tendance à remonter leurs taux hypothécaires que le contraire.
Hausses systématiques
Selon l’OFL, l’indice de référence se maintiendra tant que le taux d’intérêt moyen reste entre 1,88% et 2,12%. «Nous ne voyons pas les taux remonter rapidement, plutôt graduellement. Un retour à 2,25% est envisageable dans six à douze mois, et à 2,5% dans plus d’une année», selon le spécialiste d’UBS.
Hervé Froidevaux rappelle aussi que, davantage que les baisses, les ajustements à la hausse sont généralement opérés de manière systématique par les bailleurs. «Pour autant que le nouveau loyer corresponde encore au prix du marché. Sinon, ils risquent de perdre des locataires.» Autrement dit, sur les nouveaux baux avec un loyer actualisé, une hausse sera moins facilement répercutée que dans le cas d’un ancien contrat, dont le prix est resté inférieur à ceux du marché.
«Les locataires qui n’ont pas manqué de signaler à leur bailleur qu’ils avaient droit à une baisse ne seront sans doute pas oubliés lorsque les taux remonteront», signale encore Hervé Fro idevaux.