Lutte contre la sclérose en plaques

Le chiffre d'affaires de Serono provient désormais à hauteur de 70% de médicaments issus de la biotechnologie. Parmi eux, le Rebif, qui lutte contre la sclérose en plaques. L'an dernier, ses ventes ont bondi de 223% pour atteindre 143 millions de dollars. Ce produit se profile dans un marché qui pèsera en 2002-2003, selon le directeur financier du groupe Jacques Theurillat, 3 milliards de dollars (contre 1,4 milliard aujourd'hui). Mais Serono bute sur un problème: l'homologation du Rebif aux Etats-Unis, le marché clé de l'industrie pharmaceutique. Alors que ce médicament se vend déjà dans 50 pays (en Europe, y compris en Suisse, au Canada, en Amérique latine), Serono voit la route du marché américain barrée par les médicaments de deux concurrents, l'allemand Schering et l'américain Biogen. Face au produit de ce dernier, Serono soutient que le Rebif donne de bons résultats en étant administré à des doses quatre fois plus importantes. Le groupe genevois propose qu'une étude comparative soit menée entre les deux médicaments.

Selon Jacques Theurillat, le résultat de cette comparaison pourrait être publié en juin 2002. «Après, nous escomptons une introduction sur le marché américain dès juillet 2003», ajoute le responsable de Serono. Une course de vitesse difficile dans un marché concurrentiel. R. Rr