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AbonnéLa demande pour les gants en latex a explosé suite à la pandémie de Covid-19. Mais les travailleurs migrants qui les produisent en Malaisie subissent des conditions proches du travail forcé. Enquête

Lorsque les recruteurs sont arrivés dans le village de Daarul*, dans un coin reculé du Népal, à la recherche de jeunes hommes prêts à s’expatrier en Malaisie, le paysan de 32 ans n’a pas hésité une seconde. «On m’a dit que je travaillerais dans un supermarché et que je toucherais un bon salaire», se remémore-t-il. Il leur verse 120 000 roupies népalaises (900 francs) pour couvrir ses frais de recrutement.