Meilleurs employeurs 2022: l'autonomie et la confiance saluée par les salariés
CLASSEMENT
Avec le télétravail, les processus de décision ont été raccourcis, conférant aux salariés une responsabilité accrue. Cette nouvelle donne transparaît dans ce podium 2022 des Meilleurs employeurs en Suisse, publié en partenariat avec la «Handelszeitung» et l'organisme de statistiques Statista
Modifié jeudi 10 mars 2022 à 13:57
Méthodologie
Le classement des Meilleurs Employeurs 2022 se base sur une enquête indépendante auprès de salariés en Suisse. L’enquête a été réalisée à partir d’un panel en ligne et au sein des lecteurs de la Handelszeitung et du Temps. Plus de 1500 employeurs, comptant tous au moins 200 collaborateurs, ont été identifiés pour l’enquête.
Au total, plus de 15 000 employés en Suisse ont été interrogés. Grâce au grand nombre de personnes enregistrées dans les panels, les participants disposent d’une large répartition régionale et socio-démographique. La période d’enquête s’est étendue de juin à juillet 2021. Plus de 200 000 jugements provenant de deux canaux d’évaluation différents ont été pris en compte dans le classement: recommandation de son propre employeur et recommandation d’autres employeurs au sein du même secteur.
Un score a été calculé pour chaque employeur à partir des différentes données, la propension à recommander son propre employeur ayant une pondération plus élevée. Afin de tenir compte de la réputation continue des employeurs, les évaluations de l’année précédente ont en outre été prises en compte avec une faible pondération.
Les entreprises sont plus sollicitées que jamais. Alors qu’il y a un an elles se préoccupaient de permettre à leurs employés une transition indolore vers le télétravail, elles apprennent maintenant à en éviter certaines séquelles. Car rares sont les collaborateurs à imaginer un retour au bureau à temps plein. Le temps passé à la maison leur a appris à travailler de manière plus autonome, plus concentrée et plus efficace. La responsabilité ne s’exerce plus dans les seuls bureaux, elle migre au-dehors, dans des locaux de travail privés. Or les employés apprécient cette responsabilité supplémentaire et souhaitent pouvoir continuer de profiter des nouvelles libertés qui vont avec.
Les entreprises doivent les y aider. De nos jours, un employeur attrayant ne se distingue plus par un simple coup de pouce à l’abonnement général CFF ou par une cantine particulièrement généreuse. Car l’abonnement CFF ou la cantine ne sont plus nécessaires si l’on ne va au bureau que de temps à autre. Ce que l’on attend d’une entreprise, c’est qu’elle investisse davantage dans ses employés et leur permette des formations continues. C’est ainsi qu’elle leur témoigne son estime et les rend concurrentiels en ces temps de numérisation omniprésente. Et cela dans un contexte où, du fait de cette numérisation galopante, des emplois actuellement existants pourraient disparaître. Le risque existe qu’au terme d’une formation assidue des collaborateurs quittent l’entreprise et même la branche. Mais les meilleurs employeurs de l’année 2022 montrent autre chose: ils ont investi dans leurs salariés et, en guise de résultat, ils connaissent un taux de fluctuation bien moindre, une diversité accrue et une plus grande satisfaction au travail.
Les 50 meilleurs employeurs de Suisse
Des équipes stimulées et motivées
Grâce aux formations continues, les collaborateurs nourrissent de nouvelles idées, de nouveaux stimulants. Ils en font profiter l’entreprise tout entière. Des programmes de carrière, des journées de découverte d’autres secteurs au sein de l’entreprise génèrent de nouvelles perspectives et renforcent la compréhension mutuelle. Il en naît un sentiment d’appartenance à une communauté, et la collégialité en bénéficie.
Les meilleurs employeurs 2022 ont investi dans leurs salariés
A ce propos, des cultures d’entreprise du genre de celles que l’on remarque chez les meilleurs employeurs 2022 font parler d’elles. Les entreprises signalent que la plupart des postes vacants sont repourvus à l’interne ou sur recommandation. Deux années durant, la pandémie a restreint l’expression de la culture d’entreprise. Aussi est-il d’autant plus nécessaire de mettre l’accent sur des occasions de se retrouver. Tout le monde souhaite pouvoir à nouveau organiser des fêtes d’entreprise ou au moins boire un apéro ensemble. Cela suggère que ce n’est pas un abonnement offert au fitness ni un bonus plus généreux qui importent le plus pour un salarié. Ce qui compte, c’est ce que l’on vit ensemble, les possibilités de se perfectionner, un climat de confiance accru.
