Qu’est-ce qu’un bon employeur? La réponse à cette question semble avoir sensiblement changé en l’espace d’une année. Sans surprise, la pandémie a modifié les conceptions des collaborateurs à ce sujet. Si une cantine luxueuse ou encore un studio de fitness au sein de l’entreprise étaient hier encore considérés comme très attrayants, ces avantages ont aujourd’hui perdu leur intérêt.

Des millions de Suisses sont actuellement contraints au télétravail, certains d’entre eux n’ayant même plus vu leur bureau depuis le mois mars de l’année dernière. De nouvelles attentes envers son employeur découlant de cette situation ont donc naturellement apparu. Une entreprise qui a maîtrisé le passage au télétravail de manière professionnelle, techniquement réussie et durable, marquera des points. Mais la technique ne fait pas tout. Un bon employeur, aujourd’hui, c’est aussi celui qui veille au bien-être psychique et professionnel de ses employés autant qu’à une assistance technique à distance performante.

Les 50 meilleurs employeurs de Suisse

Des exigences à redéfinir

Bref, l’identification et la sélection des exigences posées à une entreprise aspirant à faire partie des meilleurs employeurs de Suisse sont à redéfinir. Ce bouleversement se reflète dans le classement de cette année. Dans le cas de Rivella, l’entreprise arrivant en tête du classement 2021, on constate qu’un processus de changement engagé il y a longtemps a permis de modifier la culture d’entreprise de manière à pouvoir réagir à des crises telles qu’une pandémie ou une obligation de télétravail.

Dans le cadre de cette étude relative aux meilleurs employeurs de Suisse, nous avons également voulu savoir comment les employés évaluent la performance de leur entreprise et de leurs chefs concernant le télétravail. Sur les 2169 personnes interrogées à ce propos, près de la moitié avaient déjà la possibilité de travailler depuis la maison avant la crise du coronavirus. Avec la pandémie, 43% d’entre eux ont pu se mettre en télétravail, une augmentation fulgurante, souvent brusquement et sans préparation particulière. Les résultats suggèrent aussi que ce changement n’a pas été aussi bien accompagné qu’on aurait pu le souhaiter, le niveau de satisfaction variant d’ailleurs sensiblement en fonction des générations.

Une chose est sûre: les cadres, les départements du personnel et des ressources humaines ainsi que les recruteurs doivent réagir rapidement face aux besoins non seulement de leur personnel, mais aussi des candidats. Pour cela, ils devront réajuster leur culture d’entreprise, leurs processus et leur image sur le marché du travail.

Les classements par catégories

Automobiles et véhicules utilitaires (constructeurs, fournisseurs et commerces)

Construction

Chimie et industrie pharmaceutique

Construction de machines et équipements industriels

Electronique, électrotechnique et équipements médicaux

Matières premières, énergie, approvisionnement et élimination

Matériaux de construction et industrie lourde

Aliments, boissons et biens de consommation

Grandes banques, banques internationales, bourse, titres, banques de gestion d’actifs et banquiers privés

Banques cantonales, banques régionales et caisses d’épargne

Compagnies d’assurance et sociétés d’assurance maladie

Internet, télécommunications et informatique

Transport et logistique

Conseil, audit et autres services

Santé et social

Commerce de gros

Commerce et service de vente au détail

Horlogerie et bijouterie

Gastronomie, tourisme, hébergement, divertissement et loisirs

Education et recherche

Méthodologie

Le classement 2020 des Meilleurs employeurs a été réalisé à partir d’un panel en ligne et au sein des lecteurs de la Handelszeitung et du Temps. Plus de 1500 entreprises suisses, de 200 employés au minimum et sélectionnées à partir de la liste de l’année précédente ainsi que d’une recherche étendue basée sur de nombreuses sources, ont été retenues pour ce sondage indépendant. Plus de 200 000 évaluations ont été recueillies entre mai et juin 2020.

Premièrement, le sondage s’est intéressé à la disponibilité des employés à recommander leur employeur. Plus de 7400 employés travaillant en Suisse ont donc été sondés au moyen d’un panel en ligne. L’échelle d’évaluation portant sur l’employeur allait de «0 = je ne le recommanderais en aucun cas» à «10 = je le recommanderais dans tous les cas», ou encore «pas d’avis».

Ensuite, les employés ont été priés d’évaluer d’autres employeurs du secteur. Pour cela, les employés questionnés, soit le panel en ligne ainsi les lecteurs du Temps, ont été priés d’indiquer s’ils recommanderaient un employeur du secteur dans lequel ils travaillent, sur la base de «0 = je ne recommanderais pas», «1=je recommanderais» et «Pas de réponse».

Les employés ont également été invités à répondre à des questions portant sur les facteurs déterminants de leur propension à recommander leur employeur. Les facteurs déterminants identifiés sont: l’image de l’entreprise, l’atmosphère et le leadership, le salaire, le lieu de travail, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et la durabilité (sociale et environnementale).

Critères d’entrée dans la liste

A partir de ces bases d’évaluation, un score a été défini pour chaque employeur. Les résultats ont été analysés de la façon suivante:

1. Tout d’abord, le score direct a été déterminé. La plus haute pondération a été accordée à la volonté des employés de recommander leur propre employeur à d’autres personnes au moyen d’un panel en ligne ouvert. En outre, la volonté des lecteurs de la Handelszeitung et du Temps de recommander leur propre employeur à d’autres a été prise en compte. Les jugements des deux sources donnent le score direct.

2. Les recommandations données par les employés pour les employeurs de leur secteur d‘activité ont donné lieu à un score indirect. Celui-ci a été pris en compte dans le score final avec une pondération inférieure à celle attribuée au score direct.

En partenariat avec les médias, l’entreprise d’analyses statistiques Statista publie des classements et des listes des meilleures entreprises du monde entier. Ce portail leader dans les domaines de l’analyse des données et de l’informatique décisionnelle (business intelligence) propose des statistiques, des données provenant du secteur économique et de nombreuses études de marché et d’opinion.