A Dubaï (Emirats arabes unis), siège de son bureau régional Moyen-orient, Afrique et Caraïbes, Les responsables de Nespresso ont récemment dressé un bilan «globalement très positif» de la présence de la marque en Afrique.

La société du groupe vaudois Nestlé ne communique pas sur les chiffres d’affaires par pays ou par région, mais se félicite de ses activités africaines. «L'expansion va continuer dans le continent, car, nous y voyons un potentiel à moyen et long terme, et un nombre croissant de consommateurs», ont déclaré les responsables régionaux à l’ats.

Adaptation au contexte

Dans la stratégie de croissance en Afrique, les dirigeants accordent la priorité aux pays ayant déjà une culture de consommation de café. Mais ils reconnaissent que «es choses ne vont pas toujours aussi vite» qu’ils voudraient. Comme "principale leçon" tirée jusqu'ici, ils ont évoqué la nécessité pour le groupe, de s’adapter aux réalités locales.

«Nous sommes présents pour délivrer aux amoureux de café de qualité l'expérience qu'ils méritent», ont-ils fait remarquer, et "avec nos deux gammes de produits, pour les foyers et les professionnels". S'y ajoutent un choix de grands crus, ainsi que des services aux consommateurs, tels que la possibilité de passer commande par téléphone et se faire livrer, ou la réparation de machines.

Durabilité et qualité

Nespresso veut aussi assurer un approvisionnement durable en cafés de première qualité, une «priorité absolue» pour la société. Elle a mis en place, dans ce cadre, un programme AAA Sustainable Quality, développé avec Rainforest Alliance depuis 2003. Axé sur les Grands Crus Nespresso, il vise aussi à fournir assistance technique et formation aux producteurs de manière à améliorer leurs revenus et ceux de leurs familles.

Au Soudan du Sud, par exemple, une initiative basée sur ce programme touche actuellement quelque 500 agriculteurs. Il a permis la création de trois nouvelles coopératives, assortie d'un soutien qui a aidé à la mobilisation des agriculteurs et au développement des infrastructures. Elles ont aussi reçu trois moulins humides et deux pépinières de café.

Il est prévu que la culture et la commercialisation du café vont générer un revenu bien nécessaire pour des milliers d'agriculteurs et leurs familles vivant du café, et aider à diversifier la base économique du pays.

Suluja ti South Sudan

Le 7 octobre dernier, Nespresso a lancé le premier café exporté du Soudan du Sud, Suluja ti South Sudan. «Unique et rare», il est désormais la première exportation non pétrolière importante du jeune Etat fédéral indépendant depuis 2011, mais qui connaît toujours une situation de conflit armé.

Cette première n'en est pas moins significative. Elle permettra à toute une génération de travailler pour reconstruire l'industrie du café, détruite par la lutte armée pour l’indépendance.

Nespresso a investi jusqu'ici plus de 700 000 francs pour faire revivre la culture du café au Soudan du Sud, dans la région de la ville de Yei précisément, au sud du pays. La filiale de Nestlé entend y consacrer encore 2,5 millions de francs d'ici à 2020, avec pour objectif d'inclure plusieurs milliers de producteurs.