Retour américain
C’est la plus forte croissance semestrielle depuis 2015. Et elle est due notamment à la bonne santé de la gamme de produits animaliers, ainsi qu’à la reprise de la croissance des ventes aux Etats-Unis (3,9%) – le plus gros marché pour Nestlé – et au Brésil.
Alors que le virage végane et bio des produits Nestlé accapare l’attention, les propriétaires d’animaux de compagnie cherchent également à «premiumiser» la nourriture de leur chien, chat ou canari.
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On connaissait déjà les croquettes personnalisées; il est aussi possible d’acheter des probiotiques pour la flore intestinale de vos toutous ou des traitements contre le cancer de votre chat. Au premier trimestre, la division PetCare offre la meilleure croissance organique du groupe, à 6,1%, et pèse désormais 6,5 milliards de francs. Soit environ 14% des ventes globales.
L’innovation à venir
Nestlé ne danse toutefois pas que sur un pied. Son directeur, Mark Schneider, a avancé le lancement de nouvelles dosettes sous la marque Starbucks ainsi que leur entrée sur d’autres marchés pour la seconde partie de l’année. Il a par ailleurs affirmé, dans son message aux investisseurs, que «la mise en place disciplinée et l’innovation rapide» ont contribué à la croissance et à la profitabilité du groupe.
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Nespresso a maintenu une «croissance organique moyenne à un chiffre», et «à deux chiffres» dans les marchés émergents et aux Etats-Unis, marché que la gamme Vertuo de cafés longs a ouvert l’année dernière.
Investisseurs confiants
Le profit net du groupe s’est pourtant contracté de 15% au premier trimestre. La faute à la base de comparaison: Nestlé ayant pu bénéficier l’année dernière des 2,8 milliards de dollars de recette de la vente de sa division confiserie aux Etats-Unis à Ferrero.
Les investisseurs n’y trouvent en tout cas rien à redire. En milieu de journée, l’action Nestlé grimpait de 2,17%, à 104,46 francs. Les analystes de la banque Bordier évoquent, eux, les perspectives de croissance d’un groupe qui «offre aussi un profil défensif opportun dans le contexte actuel d’incertitude (guerre commerciale) et de taux baissiers», selon une note publiée vendredi.