Le petit commerce, les hôtels et restaurants modestes de même que l’artisanat devraient souffrir. lls ont jusqu’à présent profité d’une consommation privée encore robuste, d’où un nombre de faillites en dessous de la moyenne dans ces secteurs. Avec le recul de la consommation, la récession se fera sentir davantage dans ces domaines d’activité, anticipe D&B. Pour l’ensemble de l’année, la société table sur un record de 5100 faillites en Suisse. L’an dernier, elle en avait recensé 4000 environ.
Pic atteint pour l’industrie et la finance
Le pic des faillites a en revanche déjà été atteint dans l’industrie d’exportation et de la finance, indique D&B. Le nombre d’insolvabilités dans ces secteurs a fortement augmenté au premier semestre. Au total, 115 sociétés holding et d’investissement ont déposé le bilan, soit une fois et demie de plus qu’un an plus tôt.
Autant d’horlogers et de fabricants d’instruments de précision se sont déclarés insolvables que l’an passé. Dans l’industrie des machines, les faillites ont bondi de 79%.
Le nombre de dissolutions d’entreprises a drastiquement augmenté également parmi les sociétés en ressources humaines (de 4 à 14) et les cabinets de conseil et gestion d’entreprises (+75%). Il demeurera élevé ces six prochains mois dans les secteurs de l’exportation, de la finance et du conseil, mais n’enflera pas, prévoit D&B.
Conséquence de la morosité économique, le nombre de nouvelles entreprises a reculé de 10% par rapport au premier semestre 2008. Reste qu’avec 17 229 inscriptions au registre du commerce, le nombre de créations de sociétés excède toujours celui des faillites.