Parmi les nouveaux locataires du Biopôle, une société américaine dans le domaine de l’oncologie prévoit d’y installer prochainement son siège européen, avec à terme la création de 60 emplois. Son nom est encore gardé sous silence. Elle constituera l’un des résidents les plus importants en matière de création d’emplois, dépassant Mymetics. Cotée au Nasdaq et travaillant sur un vaccin anti­sida, cette société, également basée au Biopôle, rencontrerait pour sa part quelques problèmes en matière de financement. «L’entreprise n’est pas menacée mais doit impérativement trouver un partenaire financier ou renforcer ses liens avec d’autres entreprises pharmaceutiques», affirme une source connaissant bien l’entreprise.

Les 20 autres locataires du Biopôle sont essentiellement des start-up. Parmi elles, on peut citer Actigenomics et Legacy Healthcare. Fondée en juillet 2011 par Gilles Didier Parisot et le professeur Walter Wahli, fondateur du Centre intégratif de génomique (CIG) à Lausanne, Actigenomics développe des actifs nutritionnels qui aident à rééquilibrer les mécanismes de régulation naturels de l’organisme. Les quatre premiers principes actifs prêts à entrer sur le marché contrôlent le métabolisme des lipides (diminution du LDL-cholestérol et des triglycérides), renforcent le système immunitaire, reconstruisent la masse et la densité osseuses et restaurent le sommeil. «Il s’agit de différents micronutriments, à savoir un mélange de vitamines, d’oligo-éléments ou d’extraits de plantes. L’innovation, qui a nécessité plusieurs années de recherche, réside dans une combinaison originale de ces micronutriments», explique Walter Wahli.

Commercialisation en 2013

Dès 2013, la société prévoit de commercialiser ses actifs nutritionnels. Des contacts ont été pris avec l’industrie alimentaire. «Nous retrouverons nos micronutriments dans des yoghourts, des margarines ou des boissons», prévoit Gilles Didier Parisot. Quelque 12 millions de francs ont déjà été investis dans la société. D’ici à 2015, la société espère compter 40 personnes et générer un chiffre d’affaires de 20 millions de francs.

Autre exemple: Legacy Healthcare. Fondée en 2005 par Saad Harti, rejoint en 2009 par un expert de la dermatologie, Geert Cauwenbergh, cette société cherche à apporter une réponse à la problématique de la chute et de la repousse des cheveux. Elle a développé un nouveau produit, dénommé le CG210. «Nous venons de démarrer la commercialisation sur le marché japonais, note Saad Harti. Notre produit, un combiné d’extraits botaniques, permet de protéger les kératinocytes en rétablissant le niveau d’une protéine qui protège de la mort cellulaire. Il prévient la chute des cheveux aussi bien chez les hommes que chez les femmes, et stimule la repousse. Le produit a fait l’objet de neuf études à ce jour et de plusieurs brevets.» La société, qui compte déjà 20 employés, a entamé des négociations avec des partenaires pour lancer le produit à travers le monde. Elle a également commencé le développement d’un nouveau produit qui lutte contre la chute des cheveux consécutive à la chimiothérapie.