Réactions favorables
Le G20 a pris les chefs d'Etat du G8 au mot. En effet, lors du sommet de Gleneagles la semaine dernière, ces derniers se sont engagés à libéraliser le commerce agricole. Les réactions des Etats-Unis, de l'Union européenne (UE) et aussi de la Suisse ont été, à première vue, toutes favorables.
«Nous sommes prêts à faire des concessions dans le but de sauver le Cycle de Doha», a déclaré Robert Portman, le chef négociateur américain. «Le temps presse, a renchéri Peter Mandelson, le commissaire européen au Commerce. L'UE fera des efforts à condition que les autres pays fassent de même.» «Nous sommes prêts à ouvrir notre marché, mais nous ne pouvons pas accepter une réduction uniforme des droits de douane, a déclaré Joseph Deiss. Nous proposons une formule flexible qui s'adaptera aux spécificités de chaque pays.»
«Ce mercredi sera la journée de vérité», poursuit le conseiller fédéral. Au programme, des discussions sur l'ouverture des marchés pour les produits industriels ainsi que pour les services. L'UE comme la Suisse s'attendent à ce que les grands pays émergents, qui insistent sur des concessions sur le dossier agricole, proposent des contreparties.
Les négociations ont peu évolué depuis 2001, année du lancement du Cycle de Doha. Alors qu'elles devaient se conclure en décembre 2004, les membres de l'OMC ne parviennent toujours pas à s'accorder sur les thèmes de discussion. Après l'échec de la conférence de Cancun en 2003 et ceux de plusieurs mini-ministérielles (Canada, Egypte, Corée du Sud, France, Kenya, Zambie, Suisse), les responsables politiques se retrouveront de nouveau en décembre à Hongkong. Un programme de travail devrait être défini d'ici à la fin du mois, mais la partie est loin d'être gagnée.