La loi suisse impose un congé maternité de 14 semaines aux entreprises. Novartis en proposera désormais également 14 aux nouveaux pères. La pharma bâloise était déjà généreuse avec les jeunes mères, qui pouvaient s’absenter jusqu’à 18 semaines, et les jeunes pères, à qui elle offrait six jours, auxquels pouvaient être ajoutés 10 jours sans soldes. Le Code des obligations, lui, impose un jour de congé.

C’est le directeur général de Novartis, Vas Narasimhan, qui a glissé cette information en janvier dernier à ses collaborateurs, a révélé mercredi l’Aargauer Zeitung. Dans un premier temps, ce ne sont que les employés suisses qui, dès juillet prochain, pourront profiter de ces conditions. Le groupe emploie 13 000 personnes dans le pays, sur un total de 126 000 dans le monde.

Avec 70 jours, cette mesure fait du groupe bâlois l’employeur le plus généreux dans ce domaine. Jusqu’ici, ce titre était détenu par Google (60 jours), puis par Johnson & Johnson et Ikea, qui en donnent 40. Suit Microsoft avec 30 jours payés offerts aux jeunes pères.

Equilibre entre vie professionnelle et privée

Selon un porte-parole cité par le quotidien argovien, l’objectif du patron de l’entreprise pharmaceutique, en fonction depuis une année, est de «positionner Novartis comme une entreprise soucieuse du bien-être de ses employés et qui connaît la valeur de l’équilibre entre vie professionnelle et privée».

De quoi relancer le débat politique. Le peuple votera sur une initiative populaire proposant un congé paternité de quatre semaines, mais le texte est vu d’un mauvais œil par une partie de la classe politique à Berne, qui estime que son coût serait trop élevé pour l’économie.