Selon un rapport de l’OCDE intitulé «Perspectives pour 2060 : pronostics de croissance dans le monde», la Turquie compte parmi les économies qui vont croître le plus fortement durant les 50 prochaines années. Le pays a un avenir prometteur, ne serait-ce qu’en raison de son évolution démographique. Ainsi, l’âge moyen des Turques est de 29 ans, comparé à 42 ans pour les Suisses. Un élément important qui contribue au boom de l’économique turque est aussi la forte croissance de la consommation. Autres points positifs pour le pays : ses réserves de devises de 134 milliards de dollars et un endettement public qui n’atteint que 38% du produit intérieur brut.

Des risques existent aussi. Le pays affiche un déficit de sa balance commerciale de 8%. Il est fortement dépendant du tourisme. S’y ajoute aussi l’évolution politique du pays et le conflit en Syrie. Cela explique que la croissance époustouflante de l’économie subit de temps à autre des contrecoups, qui peuvent déclencher d’importantes pertes à la bourse, comme cela a eu lieu récemment. Malgré tout, les investissements dans les actions turques ont permis de générer un rendement supérieur à la moyenne durant les dix dernières années. Les plus-values obtenues ont été réalisées uniquement dans les phases de marchés haussiers.

Pour investir en Turquie, on recourt généralement à l’indice Dow Jones Turkey Titans, qui compte 20 actions, ou à la bourse ISE National 30 (ISE 30), renommée entretemps BIST 30 (Borsa Istambul). Des certificats et ETFs sont proposés sur ces deux indices, tout comme sur le MSCI Turkey. Le certificat tracker TURKE émis par Royal Bank of Scotland repose sur l’indice Titans. Le produit DB0AMD de catégorie «Delta-1 », coté sur Scoach Deutschland, émis par Deutsche Bank, repose, lui, sur l’indice ISE30.

Les différents baromètres boursiers qui reposent sur des grandes capitalisations ne se distinguent que peu en termes de performance. Ainsi, le choix d’une valeur sous-jacente ne joue qu’un rôle mineur. L’indice ISE 30 a été créé en 1996. Il comprend les 30 plus entreprises de Turquie, pondérées de leur capitalisation boursière. Par branche, les banques sont les plus fortement représentées dans l’indice, ce qui explique sa forte sensibilité à la conjoncture. Au vu d’un rapport cours/bénéfice de 10, le marché turque apparaît bon marché suite à la forte correction récente. Compte tenu des troubles actuels, un investisseur ne devrait toutefois entrer sur ce marché que de manière graduelle. L’investisseur qui aime nager à contre-courant, qui a la patience nécessaire et des nerfs solides se verra récompenser pour son engagement.

*Coopération payoff et Le Temps

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